En grève depuis le 3 juillet, les ouvriers de l’entreprise de cloisons de bureaux dénoncent la gestion autoritaire et opaque de leur nouveau propriétaire. Enquête sur les méthodes agressives du groupe Jestia et sa stratégie du conflit.
Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, les épisodes de canicule se suivent et se ressemblent. D’été en été, les étanchéistes, les maçons ou les grutiers subissent les affres des fortes chaleurs sans protection du Code du travail.
Cet été, Bercy a lancé la chasse aux arrêts maladie dits « de complaisance ». Selon Alain Vilbrod, sociologue breton spécialisé dans la santé, ce phénomène est infiniment plus négligeable que celui du présentéisme, qui consiste pour des salariés souffrants à aller au travail malgré leur condition.
Pôle emploi vient de lancer un appel d’offres pour faire face aux difficultés de recrutement d’agents de sécurité pour les Jeux olympiques 2024. Des prestataires privés seront chargés de dénicher cinq mille candidats à envoyer en formation. Montant du marché : 4 millions d’euros.
En grève depuis une semaine, les salariés de Laser Propreté chargés de nettoyer la gare Saint-Charles et le métro réclament le versement total des salaires dus en juin et juillet. Ils assurent par ailleurs que de « graves infractions » ont cours dans la société et envisagent un dépôt de plainte.
Pendant trois ans, la CGT a dénoncé auprès du préfet de Haute-Loire un mal-être au travail, un management problématique et des pressions sur sa représentante. Plaintes croisées, pétition, audit assassin, courriers de plus en plus virulents… L’affrontement s’achève parce que le préfet quitte son poste.
Cinq salariés du parc, dont deux délégués du personnel, ayant participé au mouvement social historique de juin, sont visés par des procédures de licenciement. Les syndicats dénoncent « des atteintes graves au droit de grève » et une tentative de « dissuader les employés de reprendre la grève en septembre ».
Parmi les 8 500 salariés qui œuvrent dans les ateliers français de la célèbre marque de sacs de luxe, plusieurs représentants du personnel estiment subir des pressions du fait de leur activité syndicale.
À la suite de plusieurs accidents graves, dont un mortel, en 2021 et 2022, les représentants du personnel de SNCF Réseau ont demandé une expertise sur les « risques professionnels » liés au titanesque chantier du Charles-de-Gaulle Express. L’entreprise a multiplié les procédures judiciaires, repoussant la mise en œuvre de l’étude.
Le député de la majorité renonce à porter le projet de loi qui donnera naissance à France Travail. Une enquête du site d’information Blast met en cause l’élu, ainsi que son père, sur un possible conflit d’intérêts lié au marché des prestataires privés de Pôle emploi. Les deux hommes dénoncent des accusations mensongères.
Invités par leurs homologues hexagonaux, des représentants des travailleurs de deux hôtels nord-américains comptent interpeller jeudi, à Paris, le PDG sur les pratiques de leur direction. Laquelle cherche à contrecarrer leurs campagnes de syndicalisation.
C’est l’outil mis en place depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, censé enfin lutter contre les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes. Malgré les satisfecit du gouvernement, le bilan est très mitigé et l’indulgence vis-à-vis des entreprises, la règle.
L’entreprise Jarnias est en passe de dominer la profession de cordiste en France. Elle intervient sur des chantiers emblématiques et ambitionne de participer « à la montée en professionnalisme » du métier. Mais les reproches de travailleurs se multiplient sur sa manière de les traiter.
Bernard Thibault, l’ex-leader de la CGT, est coprésident du comité chargé de surveiller les travaux en vue de Paris 2024. Élus attentifs, syndicats présents, inspection du travail sur le terrain tous les jours… « Nous avons quatre fois moins d’accidents du travail », se félicite-t-il. Tout en dénonçant « des structures de sous-traitants qui sont [...] des entreprises mafieuses ».
Un ouvrier de 51 ans est mort mi-juin sur le bassin d’Austerlitz à Paris, un chantier visant à rendre la Seine plus propre en vue des JO 2024. Un syndicaliste dénonce une série de manquements à la sécurité et entend faire reconnaître « le premier mort sur un chantier des JO ».
Un ouvrier est entre la vie et la mort après un nouvel accident sur un chantier du Grand Paris Express, le futur supermétro francilien. Cinq travailleurs ont été tués en trois ans sur ces chantiers et une filiale de Vinci vient d’être condamnée pour « homicide involontaire » après le décès d’un intérimaire en 2020.