Nucléaire : bataille à EDF sur la durée du temps de travail
Des négociations en cours pourraient permettre à EDF de régulariser une partie des dépassements de temps de travail dans les centrales nucléaires, pourtant dénoncés comme dangereux par l’autorité de sûreté.
EnEn situation financière fragile (flux de trésorerie négatif de – 4 milliards d’euros et dette culminant à 34,2 milliards d’euros en 2014), EDF doit faire des économies. C’est dans ce contexte que le groupe, dont l’État est actionnaire à 84,5 %, conduit actuellement des négociations internes sur la « performance et l’organisation du travail ». Objectif affiché : s’adapter aux échéances difficiles qui placent l’électricien sous pression pour les prochaines années. Gros et lourd programme de maintenance du parc nucléaire pour remettre à niveau ses centrales vieillissantes (le « grand carénage »), renouvellement des concessions, démarrage de l’EPR de Flamanville, fin des tarifs régulés (jaunes et verts, pour les professionnels et les entreprises). Telle est la liste dressée par la direction du groupe dans un mail envoyé aux salariés en janvier dernier.