Les dirigeants européens s’en félicitent : les prix de l’électricité reculent nettement et deviennent même négatifs durant de longues périodes. Pourtant, ces épisodes envoient des signaux délétères qui découragent les investissements indispensables à la transition énergétique.
L’annonce a fait l’effet d’un électrochoc dans le monde de l’énergie : le gouvernement australien va rendre gratuites au moins trois heures d’électricité par jour l’été, grâce à l’exceptionnelle densité de panneaux solaires dans le pays. Mais qui va en payer le coût ?
Une cargaison radioactive, probablement de l’uranium de retraitement, est partie de Dunkerque vers la Russie samedi. Pour être réutilisé dans les centrales en France, ce combustible doit être traité dans une usine russe sans équivalent dans le monde. Greenpeace dénonce une exportation « de la honte ».
Les tensions entre la Chine et les États-Unis marquent « le retour des empires », dominés par une stratégie « d’accès au sol et au sous-sol ». Elles pourraient conduire à une escalade dangereuse, explique Yves Jégourel, professeur au Cnam et spécialiste des matières premières.
Alors que toutes les diplomaties se focalisent sur l’accès aux terres rares, d’autres métaux s’avèrent tout aussi critiques pour la transition énergétique et la révolution numérique. Le cuivre notamment s’impose comme le métal stratégique des prochaines années, d’autant qu’il pourrait venir à manquer.
À contre-courant de l’exécutif, l’Assemblée nationale a voté la reconduction des avantages pour les producteurs de B100 et d’E85. C’est une victoire pour la FNSEA et les poids lourds de ces filières, dont les arguments ont été repris lundi soir dans l’hémicycle.
Les deux futurs réacteurs EPR2 qu’EDF veut construire au bord de la mer du Nord sont-ils trop lourds pour le terrain sableux qui s’y trouve ? Dans une note au ton sévère, l’Autorité de sûreté nucléaire demande à l’industriel des alternatives, ses solutions étant trop complexes.
À l’arrêt depuis juin, le nouveau réacteur nucléaire pourrait redémarrer mi-octobre. Mais pour combien de temps ? Des problèmes n’ont toujours pas trouvé de « solution définitive », de l’aveu même d’EDF. Et Greenpeace devient « persona non grata » dans les centrales.
Les projets de centres de données numériques sont si nombreux et si énormes que leur consommation d’électricité pourrait être multipliée par quatre d’ici dix ans en France, selon un rapport du Shift Project. Au risque de menacer la décarbonation des transports et de l’industrie.
Lundi 29 septembre, Jade Lindgaard est revenue sur les dessous techniques, politiques et humains du projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo.
Dans le futur centre d’enfouissement, près de Bure, les colis seront descendus par un funiculaire souterrain de 5 kilomètres de long. Un trajet hors norme profilé pour satisfaire les demandes des élus locaux. Au prix de son impact environnemental, s’inquiètent des experts.
L’autorité de sûreté donne un mois à EDF pour démontrer qu’en cas d’urgence les moyens matériels nécessaires à la sécurisation du site sont accessibles et que les personnels savent les utiliser. Car, en l’état, son organisation de crise est « insuffisante », ce qui pourrait « compliquer la gestion d’un accident ».
Un conflit social d’une durée inhabituelle perturbe les chantiers de maintenance de cinq centrales nucléaires depuis la mi-juillet. Des personnels itinérants d’Arabelle Solutions, une filiale d’EDF, protestent contre la réduction de leurs primes.
L’Iran menace de bloquer le détroit d’Ormuz. Verrou du golfe Persique, ce passage maritime assure chaque jour entre 20 et 30 % de l’approvisionnement mondial de pétrole et de gaz. Sa fermeture aurait des répercussions économiques planétaires.
Le gestionnaire de réseau et les principaux électriciens sont responsables de l’effondrement du système électrique espagnol, selon un rapport gouvernemental. Au-delà, cette panne met en lumière des vulnérabilités d’un système profondément transformé par les renouvelables et soumis aux lois du marché.
Les députés débattent à partir du 16 juin du modèle énergétique et de la relance de l’atome. Malgré les discours sur la souveraineté, les centrales nucléaires françaises ont besoin d’uranium importé à 100 % et la filière industrielle dépend d’un marché qui se joue largement en dehors des frontières nationales.