Le ministre de l’énergie du Luxembourg dénonce le « double jeu » de la France et l’absence de démocratie européenne à propos du projet de la Commission visant à classifier les énergies en fonction de leur contribution aux objectifs de la « neutralité climat ». Dans un entretien accordé à Mediapart, Claude Turmes pointe « une erreur politique majeure ».
Alors que les prix de l’énergie flambent, le gouvernement, en pleine campagne présidentielle, a choisi de faire les poches d’EDF, au nom de la défense du pouvoir d’achat. L’opération pourrait coûter 8 milliards à l’entreprise publique, alors que l’urgence serait de financer le renouvellement et l’entretien du parc productif.
Une énorme quantité de tritium, un isotope radioactif de l’hydrogène, a été mesurée dans les eaux souterraines de l’unité de production d’électricité. EDF et l’autorité de sûreté assurent que la fuite est circonscrite. Mais les liquides contaminés de cette centrale, l’une des plus vieilles de France, se retrouvent inévitablement dans l’environnement.
Emmanuel Macron veut relancer le nucléaire, tout comme LR ou le PCF. Dans un avis, la Commission du débat public demande une vraie discussion. Sa présidente est notre invitée.
Dans l’affaire du lanceur d’alerte de la centrale du Tricastin qui porte plainte contre EDF, de nouveaux éléments consultés par Mediapart révèlent que l’Autorité de sûreté du nucléaire connaissait depuis longtemps le problème. Selon un document interne, EDF a menti et l’autorité de sûreté également dans sa communication publique.
À partir du 1er avril, EDF ne coupera plus l’électricité en cas d’impayés. La mesure ne s’applique que pour ses clients. À la différence de l’eau, l’électricité n’est toujours pas garantie comme un bien essentiel pour tous.
C’est une restructuration sans précédent pour un ancien monopole de service public. En décidant de vendre son entité de services à l’énergie Equans à Bouygues, Engie (ex-GDF-Suez) s’apprête à transférer plus de 40 % de ses effectifs. Un pas de plus vers le démantèlement, redoutent les salariés.
Il a suffi de quelques semaines de crise énergétique pour que tout le monde veuille construire de nouveaux réacteurs. Mais sans jamais dire comment. Toutes les questions économiques, industrielles et financières sont passées sous silence, comme si le seul fait qu’il y ait une volonté suffisait à faire un chemin.
Depuis septembre, la Chine connaît des coupures d’électricité et une crise énergétique sans précédent. Les tensions touchent tous les secteurs et le monde entier. Certains tentent d’en profiter pour remettre en cause la politique de décarbonation du président Xi Jinping.
Conseil européen sur l’énergie, discours d’Emmanuel Macron sur le plan d’investissement « France 2030 » : les déchets sont l’angle mort des discours prônant la relance du nucléaire. Pourtant, aucun pays au monde, de la Chine à la Finlande, n’a trouvé de solution pérenne pour les gérer.
Ce n’est pas 10 mais 100 milliards d’euros supplémentaires que les Européens risquent de devoir payer en raison de la crise énergétique, s’alarment des spécialistes. Face à la flambée des prix du prix du gaz et de l’électricité , la Commission européenne pourtant botte en touche. Au risque de compromettre l’acceptation sociale d’une indispensable politique de transition écologique.
Toutes les hausses d’électricité qui adviennent actuellement sont liées à la façon dont a été bâtie l’Europe de l’énergie. Bien que l’électricité ne soit pas adaptée à la concurrence classique, Bruxelles a décidé de tout soumettre au marché. L’économie et les consommateurs se retrouvent otages d’un des marchés les plus volatils au monde. Ce système démontre aujourd’hui sa dangerosité.
L’addition de mauvaises conditions météo, d’une reprise brutale et désordonnée, d’une offre qui ne suit pas la demande a provoqué une explosion des prix du gaz. La crise se propage à l’ensemble de l’économie, mettant à nu les dysfonctionnements de la construction de l’Europe de l’énergie. Premier volet de notre série sur la faillite de l’Europe de l’énergie.
Le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure est-il d’intérêt général ? Une enquête publique s’ouvre au sujet de cette installation indispensable au système nucléaire et contestée depuis des décennies.
Des socialistes ou écologistes appuient la création de parcs éoliens au motif qu’il faut privilégier les énergies renouvelables, mais ne s’offusquent pas que ces projets accentuent la privatisation du service public de l’électricité au profit de groupes prédateurs. Illustration avec les éoliennes de la baie de Saint-Brieuc.
Depuis le début de l’année, les prix du pétrole, du gaz, de l’électricité flambent. Les producteurs ont décidé de profiter de l’inversion du rapport de force entre offre et demande pour rationner les productions et faire monter les cours.