Une semaine après l'incident survenu au Tricastin, la Socatri révèle enfin le contenu exact de la fuite. Les effluents contenaient moins d'uranium qu'annoncé, pas d'uranium artificiel, du chlorure, du chrome et du fluorure. Mais de nouveaux prélèvements dans certaines nappes phréatiques qui alimentent en eau des riverains font apparaître une nouvelle énigme : des poches de concentration d'uranium inexpliquées.
Après quatre jours d'atermoiements, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) frappe fort. Sa direction a décidé, vendredi, de demander l'arrêt du centre de traitement de déchets du site nucléaire du Tricastin. L'ASN dénonce une "situation inacceptable" et des "dysfonctionnements en chaîne". Car, depuis mardi, la confusion régnait sur la fuite d'uranium survenue au Tricastin, deuxième plus importante plate-forme nucléaire après celle de La Hague. L'Autorité de sûreté nucléaire dispose-t-elle des moyens d'alerte suffisants à un moment où les contre-pouvoirs en matière d'information demeurent faibles? Enquête.