Dialogue de sourds lors du deuxième jour d’audience des militant·e·s anti-nucléaires : le juge d’instruction répond peu aux questions de la défense, le procureur de la République ne parle presque pas. Et un témoin s'indigne : « Jamais on n'a été écoutés. »
Premier jour d’audience pour les sept opposant·e·s au centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo et premier coup de théâtre : l’audience a dû s’arrêter en raison du droit à la manifestation exercé par les prévenu·e·s.
À partir du 1er juin, sept militants opposés à l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure sont renvoyés devant la justice pour association de malfaiteurs. S’annonce un procès sensible par sa dimension politique, l’hyper surveillance infligée aux mis en examen et la modestie des infractions qui leur sont reprochées, au regard des moyens déployés pendant quatre ans.
Le Japon annonce qu’il va rejeter dans l’océan Pacifique l’eau contaminée issue de la centrale. Pour l’auteur et théoricien Sabu Kohso, c’est une « catastrophe éternisée » dont les effets nourrissent un « capitalisme apocalyptique ».
Dans un livre trépidant nourri d’archives inédites et soutenu par des enquêtes de terrain, l’historienne et professeure au MIT Kate Brown décortique la stratégie mise en place pour minimiser le bilan de la catastrophe nucléaire de 1986 et éviter les études des effets à long terme sur les populations civiles.
À la suite des révélations de Disclose, le Commissariat à l’énergie atomique remet en cause les résultats de l’enquête et se défend d’avoir sous-estimé la contamination des Polynésiens lors des essais nucléaires français dans le Pacifique. Contre-vérités et approximations à l’appui.
Opposés au projet de démantèlement d’EDF ou à la privatisation de GDF, de multiples associations, syndicats et partis de gauche multiplient les initiatives. Mais, hormis le PS, ils n’envisagent pas pour l’instant de proposer un référendum d’initiative partagée.
Dix ans après l’accident nucléaire de Fukushima, il faut toujours arroser les réacteurs de la centrale pour stabiliser leur température. La zone d’évacuation s’étend encore sur plus de 300 km2. Pour l’auteur et théoricien Sabu Kohso, c’est une « catastrophe éternisée » dont les effets nourrissent un « capitalisme apocalyptique ».
En 2021, aucun des 56 réacteurs en fonctionnement dans l’Hexagone n’est au niveau des critères de sûreté post-Fukushima, selon Greenpeace et négaWatt. Et l’Europe vient de voter 5 milliards d’euros de subvention au réacteur expérimental ITER, sur ses crédits climat.
Depuis 2010, le Civen est chargé d’indemniser les victimes des essais nucléaires en Polynésie. D’après l’enquête de Disclose et ses partenaires, ses décisions sont fondées sur de graves erreurs de calcul qui ont pour conséquence un rejet massif des dossiers traités.
Dans un échange de mails obtenu par Disclose, le ministère des armées reconnaît pour la première fois que 2 000 vétérans du Centre des expérimentations du Pacifique « sont ou seront atteints de cancers ».
En juillet 1974, la France procède à son 41e essai nucléaire en Polynésie. Nom de code : Centaure. D’après l’enquête de Disclose et Interprt, son nuage radioactif a contaminé la totalité des habitants de Tahiti. 110 000 personnes pourraient demander réparation à l’État.
Disclose et Interprt ont enquêté pendant deux ans sur les conséquences des essais atmosphériques en Polynésie française. À l’aide de milliers de documents militaires déclassifiés, de centaines d’heures de calculs par ordinateur et de plusieurs dizaines de témoignages inédits, cette enquête démontre pour la première fois l’ampleur des retombées radioactives qui ont frappé ce territoire vaste comme l’Europe. Elle dévoile également comment les autorités françaises ont tenté de dissimuler l’impact réel de cette campagne dévastatrice pour la santé des populations civiles et militaires.
Dans « À l’air libre », retour sur nos révélations sur la sécurité de l’EPR de Flamanville avec Jade Lindgaard, Yannick Rousselet de Greenpeace et la députée La France insoumise Mathilde Panot. Également au sommaire : les frasques de l’eurodéputé hongrois membre du parti de Viktor Orbán.
Mediapart a eu accès à des milliers de pages de documents détaillant le système de sécurité de l’EPR de Flamanville et des deux réacteurs mitoyens. Ils nous ont été fournis, via Greenpeace, par une personne qui fait ainsi savoir que ces fichiers ultra-sensibles, qui feraient le bonheur de terroristes, ne sont pas protégés comme ils le devraient, les règles de sécurité n’étant pas respectées.
Dans son rapport publié le 24 novembre, le Haut Conseil pour le climat dénonce le retard de la France en matière de rénovation énergétique. Plusieurs dispositifs, pourtant, sont censés favoriser la transition. Mais ils sont aussi la source de grossières dérives. Enquête sur un chantier d’isolation qui a mal tourné.