Débat en vidéo avec Mycle Schneider, coordinateur du World nuclear industry status report, et Juan C. Rodriguez, analyste financier, sur les bouleversements économiques et financiers à l’origine du déclin du nucléaire.
Face à la débâcle économique du nucléaire, l’eurodéputée verte allemande Rebecca Harms appelle à réduire plus fortement la demande d’énergie en Europe.
Le nucléaire produit toujours 10,5 % de l’électricité dans le monde, mais ses capacités de production sont plus faibles qu’il y a dix ans, explique la nouvelle édition du World nuclear industry status report. Les acteurs historiques de l’atome connaissent de graves difficultés.
Un jeune homme a été grièvement blessé à Bure par une grenade lancée par les gendarmes, le 15 août. Il risque de perdre son pied. Les manifestants décrivent des scènes d’une extrême violence, mais la préfecture de la Meuse affirme avoir riposté avec des moyens proportionnés. Et reste évasive sur les « informations circulant sur les réseaux sociaux ».
Depuis vingt ans, l’agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, l’Andra, prépare les villageois de la Meuse à l’idée qu’ils vont vivre au-dessus des déchets nucléaires. Cette politique d’insertion dans le territoire se heurte à de nouvelles réticences, exacerbées par l’omniprésence des gendarmes. Des opposant.es se rassemblent du 11 au 13 août.
Le centre d’enfouissement des déchets nucléaires Cigéo, qui doit ouvrir en 2025, n’offre pas à ce stade de « démonstration de sûreté probante » pour quatre points majeurs de son fonctionnement, analysent dans une note récente les experts de l’IRSN. Ce projet est « caduc », alerte l’ingénieur agronome Bertrand Thuillier, tandis que l’agence chargée du site attend l’avis de l’Autorité de sûreté.
Après la première annonce de dérapage financier d’Hinkley Point, le gouvernement feint de découvrir les risques industriels et financiers qui sont attachés au projet nucléaire britannique porté par EDF. Il sait pourtant tout depuis longtemps. Macron président retrouve en héritage la gestion de Macron ministre.
L’ASN a finalement décidé de donner un avis favorable à la cuve de l’EPR de Flamanville. Tout en imposant un changement du couvercle d’ici à 2024, elle laisse le choix à EDF de démarrer ou non l’EPR en attendant. En refusant de trancher, l’autorité indépendante semble renoncer à la politique du zéro risque dans l'exploitation du nucléaire.
Entre 2007 et 2010, Édouard Philippe a été directeur des affaires publiques chez Areva. Entre les déboires de l’EPR, le gouffre d’Uramin et le scandale des mines au Niger, c’est la période noire pour le groupe nucléaire, celle qui le mènera à la faillite. Le moment est crucial pour un responsable chargé d’entretenir les relations avec le monde politique. Pourtant, Édouard Philippe semble s’être tenu à l’écart de tout. Il s’est fait si discret que rares sont ceux qui se souviennent de lui.
La corruption a-t-elle joué un rôle pour permettre à EDP, ancien monopole public portugais de l'énergie, de préserver une rente indue pendant vingt ans après la “libéralisation” du marché européen ? La justice portugaise s'y intéresse enfin. Un cas exemplaire de la difficulté d'éliminer les rentes. Analyse.
Rarement l’OPEP a réuni autant de soutiens. Onze pays producteurs de pétrole non membres de l’organisation, à commencer par la Russie, sont d’accord pour poursuivre pendant neuf mois la politique de diminution de production, dans l’espoir de faire remonter les prix. Pourtant, le cartel pétrolier n’a jamais été aussi affaibli : le marché du pétrole lui a échappé.
Si la notion de transition écologique et solidaire mise en avant par le ministre d'État Nicolas Hulot a un sens, c’est ici qu’elle doit s’éprouver : sur le triangle de Gonesse, territoire déshérité de la banlieue nord de Paris, où Immochan veut construire un méga centre commercial sur des terres agricoles. Une manifestation a lieu dimanche 21 mai.
Pour la troisième fois en quatre ans, Engie (ex-GDF-Suez) est en perte. Le groupe a décidé de changer de stratégie pour devenir le leader de la transition énergétique. Les salariés sont déboussolés et regardent, navrés, brader les actifs historiques. Au sommet, la guerre continue entre Gérard Mestrallet, président, et sa directrice générale, Isabelle Kocher. Sous l’œil impassible de l’État actionnaire.
L’Agence nationale des déchets radioactifs n’est plus propriétaire du bois où elle voulait réaliser des forages préalables aux travaux du centre d’enfouissement Cigéo. Pour ses opposants, c’est une victoire symbolique aux potentiels effets politiques.
C’est un peu l’histoire secrète de la transition énergétique en Europe. Dans un livre sans concessions, l’eurodéputé Claude Turmes raconte 15 ans de batailles politiques pour les énergies renouvelables : lobbying néfaste des grands groupes, démagogie anti-normes, fraude au diesel couverte. Mais aussi les promesses de l’éolien citoyen au nord et à l’est du continent.
La justice a renvoyé au 5 avril sa décision d’expulser ou non de la forêt qu’ils occupent, pour en bloquer les travaux, les opposants au projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires. Sur place, l’exaspération grandit et des heurts se sont produits avec les gendarmes mobiles.