Des émissions de CO2 importantes, des coûts d’exploitation finalement plus onéreux qu’à terre, une société de copropriétaires basée aux îles Caïmans... Voyage à bord du « Cape Ann », le navire affrété par TotalEnergies pour « réchauffer » le gaz naturel liquéfié.
Massivement favorables au nucléaire, les sénateurs ont adopté un article qui pourrait rendre difficile la construction des nouveaux EPR sur les sites de Penly et de Gravelines. Le gouvernement assume de faire fonctionner les centrales nucléaires en zone inondable. Le vote final a lieu mardi 24 janvier.
Alors que les artisans boulangers doivent manifester lundi leur inquiétude, les mesures d’aide proposées par l’exécutif ne règlent en rien leur situation. Elles consacrent une fracture entre les « très petites entreprises » et toutes les autres. Aucune contrainte n’est imposée aux fournisseurs. Pis : l’État accepte de les dédommager en partie s’ils acceptent d’abaisser leurs prix.
Le Sénat commence mardi 17 janvier l’examen du projet de loi voulu par l’exécutif pour lancer un nouveau programme de réacteurs nucléaires. Malgré l’ambition affichée, ce texte court et très technique ne se donne pas les moyens d’accélérer grand-chose.
Cheffe de file de la majorité présidentielle sur le nucléaire, la nouvelle députée était salariée d’EDF jusqu’à son entrée au Parlement. Quand on a le pouvoir de voter la loi et de représenter la nation, où passe la ligne rouge entre biais professionnel, interférence, conflit d’intérêts et intérêt général ?
En décembre, les députés de la majorité ont voté en catimini un nouveau calcul de la taxe sur l’éolien en mer qui intègre les résidences secondaires. En Loire-Atlantique, ce dispositif profitera aux riches cités balnéaires comme La Baule, au détriment de la ville plus populaire de Saint-Nazaire.
La hausse des coûts de l’énergie et des matières premières alimentaires tend les comptes des petites boulangeries. Problème, le pouvoir d’achat des ménages est en berne. Elles ne pourront donc pas indéfiniment augmenter leurs prix pour tenir.
Pour tous, 1973 c’est d’abord la crise énergétique, ce moment qui marque la fin de la période de croissance la plus spectaculaire qu’a connue l’Occident. La responsabilité de cette rupture est entièrement attribuée à l’OPEP pour avoir décidé un embargo en octobre 1973. Avec le recul, ce choc apparaît « comme la première crise des limites physiques de la croissance ». Et les intérêts de l’industrie pétrolière américaine ne sont jamais loin.
Si les pays européens sont parvenus à se passer du gaz russe, ils restent toujours aussi dépendants de cette énergie fossile et encore plus désormais de certains autres pays producteurs. Le Qatar, accusé de corruption au sein du Parlement européen, vient de le leur rappeler.
En parlant de nationalisation d’EDF, le gouvernement espérait abattre toutes les oppositions. Il a suscité toutes les inquiétudes. Beaucoup redoutent que la sortie de la cote du groupe public ne soit le préambule au retour du « plan Hercule ». Le pouvoir se défend de tout projet de démantèlement de l’électricien. Personne ne le croit.
Plus que les délestages tournants, les coupures économiques sont encore plus inquiétantes. Artisans, commerçants, industries, collectivités locales, agriculteurs sont asphyxiés par la hausse vertigineuse des factures d’énergie. Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la sortie de l’actuel marché européen de l’énergie pour sauver l’économie et les ménages, le gouvernement se tait.
À Béganne, dans le Morbihan, s’est construit en 2014 le premier parc éolien citoyen de France. Une initiative qui illustre à la fois les espoirs et les limites de cette énergie, en plein débat sur le projet de loi pour l’accélération des renouvelables.
Jamais EDF ne s’était trouvée en situation de ne pas pouvoir fournir de l’électricité sur le territoire. Les « éventuels délestages » confirmés par le gouvernement attestent la casse de ce service public essentiel. Pour répondre à l’urgence, le pouvoir choisit la même méthode qu’au moment du Covid : verticale, autoritaire et bureaucratique.
Annoncée depuis des mois, la guerre du pétrole contre la Russie est une réalité depuis lundi 5 décembre. L’Europe a engagé un embargo, les membres du G7 imposent un plafonnement du prix du baril à 60 dollars pour les pays tiers. Avec quelles conséquences ? Personne ne sait.
Dans un contexte de risque élevé de tension sur le réseau électrique cet hiver, l’Assemblée nationale examine, à partir du lundi 5 décembre, le projet de loi visant à accélérer le déploiement de l’éolien et du solaire en France.
Le risque de coupures programmées d’électricité cet hiver renouvelle l’intérêt pour les infrastructures. L’historienne Fanny Lopez leur consacre un livre, où elle s’attaque à l’imaginaire des grands systèmes techniques et invite à « bâtir des communs électriques ».