Pour tous, 1973 c’est d’abord la crise énergétique, ce moment qui marque la fin de la période de croissance la plus spectaculaire qu’a connue l’Occident. La responsabilité de cette rupture est entièrement attribuée à l’OPEP pour avoir décidé un embargo en octobre 1973. Avec le recul, ce choc apparaît « comme la première crise des limites physiques de la croissance ». Et les intérêts de l’industrie pétrolière américaine ne sont jamais loin.
Si les pays européens sont parvenus à se passer du gaz russe, ils restent toujours aussi dépendants de cette énergie fossile et encore plus désormais de certains autres pays producteurs. Le Qatar, accusé de corruption au sein du Parlement européen, vient de le leur rappeler.
En parlant de nationalisation d’EDF, le gouvernement espérait abattre toutes les oppositions. Il a suscité toutes les inquiétudes. Beaucoup redoutent que la sortie de la cote du groupe public ne soit le préambule au retour du « plan Hercule ». Le pouvoir se défend de tout projet de démantèlement de l’électricien. Personne ne le croit.
Plus que les délestages tournants, les coupures économiques sont encore plus inquiétantes. Artisans, commerçants, industries, collectivités locales, agriculteurs sont asphyxiés par la hausse vertigineuse des factures d’énergie. Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour demander la sortie de l’actuel marché européen de l’énergie pour sauver l’économie et les ménages, le gouvernement se tait.
À Béganne, dans le Morbihan, s’est construit en 2014 le premier parc éolien citoyen de France. Une initiative qui illustre à la fois les espoirs et les limites de cette énergie, en plein débat sur le projet de loi pour l’accélération des renouvelables.
Jamais EDF ne s’était trouvée en situation de ne pas pouvoir fournir de l’électricité sur le territoire. Les « éventuels délestages » confirmés par le gouvernement attestent la casse de ce service public essentiel. Pour répondre à l’urgence, le pouvoir choisit la même méthode qu’au moment du Covid : verticale, autoritaire et bureaucratique.
Annoncée depuis des mois, la guerre du pétrole contre la Russie est une réalité depuis lundi 5 décembre. L’Europe a engagé un embargo, les membres du G7 imposent un plafonnement du prix du baril à 60 dollars pour les pays tiers. Avec quelles conséquences ? Personne ne sait.
Dans un contexte de risque élevé de tension sur le réseau électrique cet hiver, l’Assemblée nationale examine, à partir du lundi 5 décembre, le projet de loi visant à accélérer le déploiement de l’éolien et du solaire en France.
Le risque de coupures programmées d’électricité cet hiver renouvelle l’intérêt pour les infrastructures. L’historienne Fanny Lopez leur consacre un livre, où elle s’attaque à l’imaginaire des grands systèmes techniques et invite à « bâtir des communs électriques ».
Mediapart a assisté mardi, sur le port du Nord, au déchargement de dizaines de conteneurs et de fûts de substances radioactives en provenance de Russie. C’est la première fois depuis février 2022 qu’une cargaison d’uranium naturel russe est photographiée en France.
Faut-il lancer la construction de six réacteurs nucléaires de type EPR2 ? Près de 200 personnes se sont réunies mardi soir à l’appel de la Commission nationale du débat public pour en discuter. EDF s’y est défendu bec et ongles, les anti-nucléaires ont dit leurs critiques et leur inquiétude, jusqu’à ce qu’un accroc vienne bloquer la belle mécanique oratoire.
Étouffés par la hausse des prix de l’énergie, les petits industriels français du verre sont en grande souffrance. Ils sont contraints de mettre en veille, voire de fermer leurs fours cet hiver. Et même parfois à la cessation de paiement.
Carbon County, dans le Wyoming, vivait par et pour le charbon depuis le XIXe siècle. Aujourd’hui, le comté avance dans le sens du vent avec l’objectif d’accueillir à l’horizon 2026 la plus grande ferme éolienne terrestre du pays.
Sur les rivages du golfe du Mexique, l’essor du gaz naturel liquéfié inquiète. Car la région, qui s’apprête à augmenter sa production pour répondre à la demande européenne, souffre déjà de la pollution causée par les géants du pétrole et du gaz installés sur place, à l’instar de TotalEnergies.
Prévu pour septembre 2023, le projet, porté par TotalEnergies et le gouvernement pour répondre à la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, soulève des questions environnementales et sécuritaires et fait débat parmi les militants écologistes et élus locaux.
Dans un contexte de crise énergétique et climatique, le Sénat débat jusqu’au 4 novembre du projet de loi visant à accélérer le déploiement de l’éolien et du solaire en France. Les Républicains, majoritaires au palais du Luxembourg, veulent modifier le texte initial au prisme de leur obsession anti-éolienne.