Nucléaire : une « accélération » qui n’a pas grand-chose dans le moteur
Le Sénat commence mardi 17 janvier l’examen du projet de loi voulu par l’exécutif pour lancer un nouveau programme de réacteurs nucléaires. Malgré l’ambition affichée, ce texte court et très technique ne se donne pas les moyens d’accélérer grand-chose.
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LaLa loi d’accélération sur les nouveaux réacteurs nucléaires permet-elle de les construire plus vite que prévu ? La réponse est moins évidente qu’il n’y paraît. L’après-midi du mardi 17 janvier, le Sénat commence l’examen du texte voulu par l’exécutif pour lancer un programme nucléaire. Cette question sera au cœur des discussions qui vont s’y tenir pendant trois jours. Même si les débats ne devraient pas être houleux dans une Haute Assemblée largement acquise à la cause de l’atome, de la droite – majoritaire – aux communistes et une partie des socialistes, en passant par les élu·es Renaissance.
C’est la première fois depuis 1974, et l’annonce par le premier ministre Pierre Messmer de la commande de 13 tranches nucléaires, qu’un gouvernement s’engage à ouvrir de nouveaux réacteurs : six EPR de nouvelle génération, appelés « EPR2 », et une étude sur l’opportunité d’en lancer huit autres. Le paradoxe de ce texte court et très technique est qu’il ne se donne pas les moyens d’accélérer grand-chose, malgré son intitulé volontariste.