Au printemps, les responsables occidentaux pensaient avoir tourné la page de la crise de l’énergie. Erreur. Alors que la consommation mondiale de pétrole n’a jamais été aussi élevée, les prix recommencent à s’emballer. Tous les scénarios d’endiguement de l’inflation, d’atterrissage en douceur des économies occidentales s’en trouvent menacés.
C’est la seule mesure de réduction du déficit connue à ce jour et d’importance : le bouclier tarifaire va peu à peu se réduire. Dès le 1er août, les tarifs réglementés de l’électricité vont augmenter de 10 %. Présenté comme un geste en faveur des ménages et des entreprises, ce bouclier tarifaire sert surtout à couvrir les dysfonctionnements d’un marché mal conçu pour le bénéfice d’une concurrence factice.
L’exécutif maintient son projet de refonte forcée des instances de contrôle de la sûreté nucléaire, malgré son rejet par les parlementaires et l’opposition massive des salariés de l’IRSN, principal organisme public d’expertise. Une loi est annoncée d’ici à l’automne.
Le 30 juin, les tarifs réglementés du gaz auront vécu, au nom de la « concurrence libre et non faussée ». Plus de 2,6 millions de ménages, soit le quart des consommateurs de gaz, sont concernés par cette mesure, qui alimente une insécurité tarifaire et contractuelle.
Les parlementaires ont massivement voté mardi 16 mai la loi de relance du nucléaire, à l’issue d’une séance agitée. Le gouvernement reporte la fusion très critiquée des instances chargées de la sûreté des centrales. La gauche s’est divisée.
Le sous-sol des pays de l’ex-Yougoslavie regorge de lignite, ce charbon très polluant qui alimente les vieilles centrales bâties à l’époque. Malgré de terribles conséquences environnementales et sanitaires, les autorités refusent toujours de renoncer à leur « or noir ».
Les conclusions d’un vaste débat national sur la relance d’un programme nucléaire ont été dévoilées mercredi 26 avril. La portée est toute relative car le gouvernement a déjà tranché. Néanmoins, elles livrent quelques enseignements et en particulier sur la place centrale des questions de sobriété.
L’association de consommateurs CLCV a étudié sur une période de dix ans le fonctionnement du marché de l’électricité en France. Son constat est troublant : la production nucléaire baisse de façon continue au profit de celle des centrales à gaz. La gestion du nucléaire se fait-elle vraiment dans l’intérêt des clients ?
À la surprise générale, les députés ont rejeté la fusion du principal organisme public d’expertise sur le nucléaire, l’IRSN, avec l’Autorité de sûreté nucléaire. Mais à quoi sert cet institut méconnu du grand public ? Entretien avec le sociologue Mathias Roger alors que la loi d’accélération du nucléaire doit être votée mardi 21 mars.
L’Assemblée nationale examine un texte de simplification administrative pour faciliter la construction des réacteurs EPR2 voulue par Emmanuel Macron. Très technique, le texte soulève l’indignation des personnels de l’IRSN, principal organisme d’expertise et de recherche sur le nucléaire, qui va être fusionné avec l'Autorité de sûreté.
Campagne contre les éoliennes, bataille sur les besoins en électricité... : impopulaire après l’accident de Fukushima et mise à mal par l’échec de l’EPR, l’industrie de l’atome a réussi à se replacer au centre de la politique du gouvernement. À partir de lundi, les députés examinent le projet de loi de relance du nucléaire.
Le parc atomique est le deuxième plus gros consommateur d’eau douce en France, plus que les buveurs d’eau potable. Alors que les inquiétudes liées à la sécheresse s’accroissent, ce sujet crucial est absent de la loi sur les nouveaux réacteurs, en débat à l’Assemblée à partir du 13 mars.
Prix trop hauts et trop variables, déconnexion des coûts de production, complexité étourdissante, inadéquation aux particularités d’un bien de première nécessité : le marché européen de l’électricité est sous le feu des critiques. La Commission européenne doit présenter son projet de réforme le 14 mars.
Un an après le début de la guerre en Ukraine, TotalEnergies continue de fournir du gaz russe à l’Europe, et tout particulièrement à la France. Malgré les sanctions, la multinationale a réussi à percevoir 1,5 milliard de dollars de dividendes grâce à ces importations gazières depuis la Russie.
Pour lancer au plus vite la construction de nouveaux réacteurs EPR, le gouvernement réorganise au pas de charge le système qui sert à prévenir les risques et les accidents nucléaires. Dans sa ligne de mire : l’IRSN, principal organisme d’expertise et de recherche sur le sujet, menacé de démantèlement.
L’électricien public a annoncé des pertes encore plus gigantesques qu’anticipé : 17,9 milliards d’euros. Ce résultat marque l’aboutissement d’une politique assumée de spoliation publique, ruinant une entreprise indispensable à la planification énergétique et écologique.