Le sous-sol des pays de l’ex-Yougoslavie regorge de lignite, ce charbon très polluant qui alimente les vieilles centrales bâties à l’époque. Malgré de terribles conséquences environnementales et sanitaires, les autorités refusent toujours de renoncer à leur « or noir ».
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PristinaPristina (Kosovo).– Depuis les fenêtres de son bureau, le maire d’Obiliq (Obilić en serbo-croate) voit tous les jours les immenses cheminées de la centrale thermo-électrique Kosovo B et les panaches de fumée qui s’en échappent. Xhafer Gashi, la cinquantaine, a toujours vécu là, dans cette commune située en périphérie nord-ouest de Pristina, capitale du Kosovo. « Mon plus beau rêve, ce serait que le charbon appartienne enfin au passé, pose-t-il, de sa voix grave. Cela fait maintenant plus de soixante ans que son exploitation fait des ravages, dans ma ville mais aussi dans toute l’aire urbanisée de Pristina. »