How French defence firm Thales placed a mole inside the UN

Appendices

Réponse de Thales, le 9 novembre 2021 :

« Thales entend rappeler les points suivants :

Dès sa création en 2013, l’opération de maintien de la paix Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) faisait face à un haut niveau d’actions terroristes, nécessitant une réponse sécuritaire de protection des camps. Cette exposition et le renforcement des mesures de protection étaient inhabituels pour une opération de maintien de la paix qui avait vocation à être déployée sur des territoires “pacifiés”.

Dans ce cadre et compte tenu des besoins urgents de protection des camps et de communication sécurisée, l’ONU a sollicité le concours de l’Etat français par la mise en place d’un Accord Inter-Gouvernemental qui permet l’achat de fournitures/prestations en gré à gré par la mise en place de trois Letters of Assist (LOA) : sécurisation du camp de Kidal (signature en novembre 2015), système de communication/informations sécurisée (signature en octobre 2016), et sécurisation pour le camp de Gao (signature en janvier 2018).

L’État français a confié l’exécution de ces LOA à Expertise France, établissement public Industriel et Commercial relevant d’une double tutelle des Ministères chargés des affaires étrangères et de l’économie, des finances et de la relance. Ces LOA ne s’appuient pas sur des appels d’offres internationaux et il n’y a donc pas de mise en concurrence.

Les commandes étaient dès lors destinées aux industriels français réunis en groupement momentané avec Expertise France, selon le domaine d’activités de chacun.

L’introduction de ces nouvelles technologies dans le cadre d’opérations de maintien de la paix nécessitait des connaissances techniques et compétences opérationnelles particulières. L’ONU a donc été amenée à demander à l’Etat français de mettre à disposition un officier français, spécialiste des technologies de communication de sécurité et de surveillance, gratuitement et pour des durées limitées, selon le mécanisme en vigueur à l’ONU de “gratis personnel” en application de la résolution 51/243 de l’Assemblée Générale du 15 septembre 1997, section 2.1 (a).

Cet expert devait, au sein de la Division de l’informatique et des communications (ICTD), collecter l’expression de besoins opérationnels, la traduire en exigences techniques devant servir à la définition des services opérationnels attendus, et pouvant contribuer à l’analyse de la performance du dispositif pendant l’exécution du programme.

Ce détachement s’est fait sur le fondement d’un accord entre les Nations unies et l’Etat français, se référant à une convention relative aux modalités d’intervention des réservistes opérationnels admis à servir auprès du Groupe Thales conclue entre THALES et le ministère des Armées.

La première convention de soutien à la politique de la réserve militaire, entre le ministère des Armées et Thales a été signée en 2006 et par celle-ci, Thales participe au soutien des forces armées en opération ou accompagne des opérations d’exportation relevant du domaine de la défense.

En février 2019, l’ONU a lancé un nouvel appel d’offres international pour la fourniture de systèmes de sécurisation de ses camps. THALES SIX GTS FR a perdu cet appel d’offres en juillet 2020 contre un panel de trois sociétés israéliennes.

Ceci constitue les seules réponses que Thales entend faire sur ce sujet. Thales continue par ailleurs de collaborer avec le PNF. »

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