Diplômée de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail, je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, et responsable du pôle société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À revers de ses discours sur la protection des enfants, le parti d’extrême droite n’a jamais souhaité s’emparer du sujet, pour ménager François Bayrou et l’enseignement catholique, et ne pas s’afficher aux côtés de La France insoumise.
Plusieurs courriers, obtenus par Mediapart, documentent l’influence qu’exerce le secrétariat général de l’enseignement catholique, dirigé par Philippe Delorme, auprès de l’Éducation nationale. Cette instance, pourtant non reconnue par l’État, poursuit un but : défendre la singularité du privé, quitte à s’écarter des règles communes.
Dans leurs conclusions, publiées mercredi 2 juillet, les rapporteurs dénoncent les mécanismes qui permettent la persistance des violences faites aux enfants dans les établissements scolaires. En ligne de mire : le privé qui fonctionne en vase clos. Et l’État qui laisse faire.
Le sociologue Pierre Merle a épluché 150 rapports d’inspection d’établissements privés hors contrat, secteur en pleine expansion. Il pointe des dérives graves et nombreuses au sein des établissements Steiner et des écoles catholiques traditionalistes, en l’absence d’un contrôle sérieux de la part de l’État.
Le rapport issu de la commission d’enquête sur les violences commises dans les établissements scolaires, montée dans le sillage de l’affaire Bétharram, a été adopté par les députés. Les députés MoDem, quelques députés macronistes et la moitié des parlementaires Rassemblement national se sont abstenus.
L’inclusion scolaire, qui vise à accueillir les enfants porteurs de handicap, imaginée il y a vingt ans, reste encore trop souvent un droit de papier. Avec pour conséquence une souffrance chez les enfants et les enseignants. À Brétigny-sur-Orge, un collectif s’épuise depuis des mois à changer la donne.
La marche blanche organisée vendredi 13 juin pour Mélanie G., surveillante tuée par un élève aux portes du collège de Nogent, a rassemblé une foule compacte. Le cortège a défilé dans une ambiance lourde et tendue.
Les annonces se multiplient en réponse aux passages à l’acte violents de mineurs, comme le meurtre d’une surveillante par un élève de 14 ans, mardi à Nogent. Ces propositions se heurtent à un délabrement généralisé de la santé scolaire, des services de psychiatrie et de la protection de l’enfance.
Mardi matin, l’élève a attaqué l’assistante d’éducation à l’occasion d’une fouille des sacs devant un collège de Nogent (Haute-Marne). Le drame s’inscrit dans une succession d’attaques au couteau commises par des mineurs près des établissements scolaires, à laquelle le gouvernement peine à répondre.
Devant la commission parlementaire consacrée aux violences à l’école, quatre membres de l’inspection générale ont reconnu que Caroline Pascal, directrice générale de l’enseignement scolaire, était bien intervenue pour réécrire la lettre concluant le rapport sur le prestigieux établissement catholique.
Pour la Cour des comptes, l’école primaire, mal financée et mal organisée, contribue à l’aggravation des inégalités sociales et à la baisse du niveau. Les magistrats plaident aussi pour une révision du rythme scolaire, en écho à la consultation sur les « temps de l’enfant » voulue par Emmanuel Macron.
Pour ne pas admettre ses multiples mensonges dans l’affaire Bétharram, le premier ministre s’est posé en victime et a expliqué avoir raison, seul contre tous. Lors d’une défense laborieuse, mensongère et violente, il a attaqué la presse, la commission d’enquête et une lanceuse d’alerte.
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Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.