Lack of doctors contributed to plight of residents 'sacrificed' in French care homes

Appendices

Les réponses de l’ARS Hauts-de-France à nos questions.

Comment s’est organisé le renfort médical et qui en est le pilote, notamment dans les établissements privés, au cours de cette crise ? Est ce que l’ARS Hauts-de-France a les moyens de s’assurer que chacun des établissements dispose d’un médecin coordonnateur, sachant que nombre d’entre eux sont malades, et que les médecins traitants ne viennent parfois plus ?

Dès les premières semaines de la mobilisation, l’un des enjeux de la réponse sanitaire a consisté à organiser dans les établissements de santé ou médico-sociaux le déploiement de renforts en personnels lorsque cela était nécessaire. L’ARS réalise chaque semaine une enquête auprès des 580 établissements publics et privés de la région pour identifier leurs besoins de renforts médicaux ou para-médicaux.

 

  • L’ARS a mobilisée dès la mi-mars la réserve sanitaire, pilotée par Santé publique France, pour venir renforcer les Ehpad. Ces renforts ont permis, en particulier dans l’Oise, de répondre aux besoins urgents d’établissements confrontés à la fois à l’épidémie et aux absences de personnel. A titre d’exemple les EHPAD et USLD de Crépy en Vallois ont bénéficié du concours de 3 médecins, 6 infirmières, 16 aides-soignantes et 2 psychologues et 4 personnels administratifs sur la période du 14 au 29 mars.        
  • Pour les accompagner dans la gestion de la crise, l’Agence régionale de santé Hauts-de-France a conçu et diffusé le 21 mars aux EHPAD de la région un guide pratique rassemblant les recommandations de gestion de l’épidémie de Coronavirus covid-19, notamment sur le champ RH : organisation territoriale, coordination gériatrique avec le secteur hospitalier, gestion interne des ressources humaines…             
  • Le 26 mars, pour venir en aide aux Ehpad, l’ARS a renforcé le dispositif d’accompagnement déjà mis en place et a pris 11 mesures nouvelles pour accentuer la présence médicale auprès des résidents, soutenir les professionnels de santé et les personnels des Ehpad, améliorer le parcours de soins des personnes âgées prises en charge. L’ARS finance notamment le renforcement du temps médical dans ces structures, et a fortement déployé les solutions de téléconsultations.
  • L’ARS et la start-up medGO ont lancé le 7/04 dans la région renfort-covid.fr, une plateforme digitale qui permet à des étudiants, professionnels de santé, médico-sociaux et retraités volontaires de venir massivement et rapidement en renfort des établissements de santé et médico-sociaux. Ce dispositif a fait l’objet d’une communication par mail et par téléphone à l’ensemble des Ehpad de la région afin de les inciter à y renseigner leurs besoins éventuels.
    • 72 Ehpad de la région ont bénéficié d’au moins un renfort via ce dispositif.
    • Sur la semaine dernière - du 20 au 26 avril - 45 volontaires ont été mis en relations avec un établissement médico-social. 
  • Parallèlement, une « cellule de renfort RH » a été constituée sein de l’ARS HDF : à partir de la base ministérielle Symbiose, nous contactons des volontaires pour combler les besoins non pourvus à l’hôpital et dans les établissements médico-sociaux. Nous évaluons par téléphone le profil, les disponibilités et le périmètre d’intervention avant une éventuelle mise en relation avec l’établissement. Durant les 10 premiers jours de la cellule, 300 volontaires ont ainsi été contactés, pour une centaine de mises en relation.           
  • Pour aller encore plus loin, et répondre en particulier aux besoins des EHPAD, l’Agence a lancé deuxième quinzaine d’avril des cellules départementales actives 7 jours sur 7. Ces cellules travaillent en lien étroit avec les préfectures, les Conseils départementaux, les CPAM… et permettent de recourir à des viviers tels que les services départementaux d’incendie et de secours, médecins et infirmiers de l’Education nationale...

Concernant les médecins coordonnateurs 

 

L’ARS a permis aux Ehpad des Hauts-de-France d’augmenter, jusqu’à un temps plein, la présence des médecins coordonnateurs, normalement présents à temps partiel. Cette augmentation du temps médical est intégralement financée par l’ARS Hauts-de-France.

Il s’agit d’une des 11 mesures supplémentaires prises par l’ARS Hauts-de-France dès fin mars pour renforcer le dispositif d’accompagnement déjà mis en place pour les Ehpad et notamment la présence médicale au bénéfice des patients. Parmi ces 11 mesures, l’ARS a rappelé la possibilité offerte à l’ensemble des médecins qui interviennent en Ehpad, y compris les médecins coordonnateurs, d’établir des prescriptions pour les résidents et celles offertes aux pharmaciens de renouveler la distribution de médicaments.

L’ARS a par ailleurs saisi l’URPS médecins libéraux afin qu’elle sollicite des volontaires dans un vivier qu’elle a identifié. 26 médecins interviennent en renfort dans les établissements et 13 supplémentaires sont susceptibles d’intervenir en cas de besoin.

 

Avez-vous demandé de l’aide pour les Ehpad aux hôpitaux ou médecins de ville ?

Oui. Pour faciliter les accompagnements des EHPAD au sein desquels des résidents sont positifs, l’ARS a organisé avec les hôpitaux des astreintes de médecins gériatres.

 

En complément, des équipes d’hygiènes hospitalières ont été sollicitées pour accompagner et valider les stratégies des EHPAD en matière d’organisation pour limiter le risque de diffusion du virus dans l’établissement. Des mises en relation sont par ailleurs possibles entre l’URPS médecins libéraux et des établissements pour l’intervention de médecins généralistes volontaires. Pour venir en aide aux Ehpad, l’ARS a renforcé le dispositif d’accompagnement déjà mis en place et a pris 11 mesures nouvelles pour accentuer la présence médicale auprès des résidents, soutenir les professionnels de santé et les personnels des Ehpad, améliorer le parcours de soins des personnes âgées prises en charge. L’ARS finance notamment le renforcement du temps médical dans ces structures et a fortement déployé les solutions de téléconsultations.

 

Le 7 avril, l’ARS et la start-up medGO ont lancé dans la région www.renfort-covid.fr, une plateforme digitale qui permet à des étudiants, professionnels de santé et retraités volontaires de venir massivement et rapidement en renfort des établissements de santé et médico-sociaux. Ce dispositif a fait l’objet d’une communication par mail et par téléphone à l’ensemble des Ehpad de la région afin de les inciter à y renseigner leurs besoins éventuels. 72 Ehpad de la région ont bénéficié d’au moins un renfort via ce dispositif. Par exemple sur la semaine du 20 au 26 avril, 45 volontaires ont été mis en relations avec un établissement médico-social.              


En complément, l’ARS saisit les URPS médecins libéraux et infirmiers libéraux afin que ces unions de professionnels sollicitent des viviers de volontaires qu’ils ont eux-mêmes identifiés.

 

 

Est-ce que les remontées du nombre de contamination et des décès, dans les maisons de retraites, chez les usagers et chez le personnel, sont systématiques dans chacun des établissements ? Pensez -ous avoir un tableau fidèle aujourd’hui, après la mise en place de la plateforme de Noozavoo ?

 

Le signalement d’évènements indésirables graves est une obligation permanente des établissements médico-sociaux. Ces signalements doivent être adressés au point focal de l’ARS, incluant un système d’astreinte7/7 24/24. Ce dispositif reste bien sûr en vigueur pendant la période de crise.

Depuis le 13 mars, en complément du point focal, l’ARS a mis en place un dispositif spécifique pour que les établissements déclarent les malades et décès liés au covid-19. L’outil informatique Voozanoo de Santé publique France est venu par la suite se substituer au dispositif de l’Agence.

L’ARS a contacté l’ensemble des établissements à la mise en place de Voozanoo pour leur demander de renseigner l’outil, et eu un échange téléphonique avec tous les établissements qui n’avait pas renseigné de malades ou de décès, afin de s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un défaut de signalement.

A ce jour, nous estimons que celui-ci permet d’avoir une image proche de la réalité des établissements. Il peut exister quelques écarts sur la manière de déclarer certains décès et leur imputation ou non au Covid-19.  A titre d’exemple : un résident en fin de vie, qui a déclaré par ailleurs des symptômes du Covid-19, mais qui n’a pas été testé a pu faire l’objet de déclarations différentes en fonction des établissements. Il peut aussi y avoir un léger décalage dans les délais de transmission.

 

Là où vous n'avez pas ou peu de remontées, menez-vous des contrôles ou des inspections, est il possible de savoir le nombre de contrôles/inspections sont menés actuellement, par les services de l'ARS ?

 

Le signalement d’événements indésirables graves est une obligation permanente des établissements médico-sociaux. Ces signalements doivent être adressés au point focal de l’ARS, incluant un système d’astreinte 7/7 24/24. Ce dispositif reste bien sûr en vigueur pendant la période de crise. Chaque signalement fait l’objet d’une vérification de la part de l’agence et le cas échéant d’une investigation.

 

Par ailleurs, l’ARS a demandé à chaque établissement de lui fournir son plan Bleu afin qu’il puisse être contrôlé et faire l’objet, le cas échéant, de recommandations.

L’ARS a effectué des relances téléphoniques de tous les établissements qui n’avaient pas fait de déclaration dans l’outil Voozanoo pour s’assurer qu’il n’y avait pas de défaut de signalement.

L’ARS HDF téléphone chaque semaine à l’ensemble des 580 Ehpad de la région pour faire un point de situation sur l’évolution du nombre de cas, les besoins en renforts…

 

 

Pouvez-vous nous dire le taux de tests dans les Ehpad au 28 avril, du personnel et des usagers, dans votre région ? De nombreux témoignages font encore état de personnes contaminées, voire récemment décédées, sans avoir été testées.

 

Depuis le début de la crise, la doctrine précise qu’au-delà des 3 premiers résidents positifs, tous les résidents présentant des symptômes sont pris en charge dans les mêmes conditions que les cas confirmés.

 

La stratégie de tests mise en place vise à ce que chaque Ehpad puisse trouver une solution pour mettre en place un dépistage lorsque cela est nécessaire. Elle est établie selon le principe de subsidiarité et prévoit que :

  • les Ehpad traitent en premier lieu avec leur laboratoire de proximité afin de mettre en place une campagne des prélèvements au sein de la structure, dès la survenue des symptômes chez un résident ou personnel.
  • L’ARS Intervient pour les Ehpad pour lesquels le dépistage ne peut être mis en place par le laboratoire habituel. Elle accompagne alors spécifiquement afin de permettre la réalisation de ces tests.

 

A date, concernant les résidents 5 244 tests ont été réalisés et 3092 sont prévus  à très court terme, si on rapporte ces chiffres aux nombres de résidents des 236 Ehpad qui connaissent au moins un cas positif dans Voozanoo, le taux est de 41%. Pour le personnel, 4 308 tests ont été réalisés et 2 710 sont prévus à très court terme. Si on rapporte ces chiffres aux personnels des 236 établissements qui connaissent au moins un cas positif dans Voozanoo, le taux de professionnels testés est de 52%.

 

Ces taux augmentent chaque semaine, des campagnes de dépistage étant toujours en cours.

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