Jeudi 10 septembre 2020, McDonald’s France a d’abord répondu à notre collègue Quentin Muller, journaliste à StreetpPress. Nous reproduisons sa position, qu’il nous a ensuite transférée.
« Nous sommes pleinement attachés à offrir un environnement de travail sain, épanouissant et agréable pour l’ensemble de nos salariés et qui s’inscrit dans les valeurs défendues par l’entreprise : l’inclusion, la méritocratie et la promotion interne.
McDonald’s France suit avec une très grande attention cette question et a mis en place, de longue date, une démarche efficace d’amélioration continue du bien-être au travail. Les résultats de nos sondages d’opinion interne réalisés régulièrement auprès de l’ensemble des salariés du siège le confirment mois après mois. Ainsi, selon la dernière édition de l’étude, près de 8 salariés sur 10 déclarent venir quotidiennement au travail avec enthousiasme (+ 4pts en 1 an) et 75 % des salariés se projettent dans leur futur professionnel chez McDonald’s France. Ces résultats sont en outre corroborés par le niveau d’ancienneté des salariés du siège de l’entreprise qui excède les 12 ans en moyenne.
Comme dans toute entreprise, il arrive que nous procédions dans le strict respect du cadre légal à des licenciements pour faute ou insuffisance professionnelle. Il s’agit de situations spécifiques qui relèvent à chaque fois de cas particuliers.
L’enseigne condamne avec la plus grande fermeté tous comportements qui porteraient atteinte à la dignité des personnes en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créeraient une situation intimidante, hostile ou offensante.
L’enseigne ne fera pas d’autres commentaires. »
Jeudi 17 septembre 2020, McDonald’s France a répondu à nos sollicitions, sans pour autant répondre à nos questions. Nous reproduisons ici l’ensemble de ses réponses.
« La méritocratie, l’égalité des chances, le respect de chacun, et la non-discrimination sous toutes ses formes sont les clefs de voûte des valeurs de McDonald’s.
Au sein de l’enseigne, les compétences, la motivation et les qualités professionnelles sont ainsi toujours reconnues sans aucune considération pour les questions de genre, d’origine ou encore de parcours académiques et professionnels.
Ces valeurs prennent corps dans nos 1 490 restaurants, implantés dans tous les territoires, qui reflètent toute la diversité de notre pays. Tous nos clients, en ouvrant la porte d’un restaurant, constatent que nos équipes sont le reflet d’une France diverse et le miroir des territoires dans lesquels nous sommes implantés. Nos restaurants, et c’est une attention de l’ensemble des équipes, sont des lieux de tolérance et de rencontre de toutes les cultures et de toutes les origines.
Ainsi, conformément à ces valeurs, McDonald’s France condamne avec une grande fermeté tous comportements à connotation sexuelle ou sexiste, tous comportements qui porteraient atteinte à la dignité des personnes en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, et tous comportements qui créeraient une situation intimidante, hostile ou offensante.
L’enseigne se refuse évidemment à tout commentaire de situation individuelle, d’instruction interne ou juridique qui serait en cours. De la même manière, McDonald’s ne peut cautionner que de fausses accusations soient publiquement proférées envers ses collaborateurs.
Notre vigilance est totale pour lutter efficacement contre des comportements inadmissibles, contre toutes discriminations sexuelles, de genre et d’origine. Pour poursuivre cet engagement, l’enseigne a développé des procédures toujours plus efficaces, et en perpétuelle amélioration, d’alerte, de gestion des situations particulières et de formations obligatoires pour l’ensemble des managers travaillant sous enseigne.
Une formation spécifique sur la Santé au Travail, écoute et prévention, initiée en 2010, est dispensée à l’ensemble des managers et directeurs de restaurant dans le cadre de leurs parcours de développement des compétences. Tous les 6 mois, nous faisons évoluer nos procédures internes et nos formations pour être à la pointe des pratiques à mettre en œuvre pour une enseigne rassemblant plus de 75 000 salariés.
Lors de chaque signalement ou en cas de suspicion, une enquête interne est immédiatement diligentée au niveau de la direction des restaurants, en lien avec les instances représentatives et la médecine du travail, pour faire la lumière sur ces situations toujours uniques et particulières et prendre les mesures qui s’imposent dès lors que des manquements et des comportements non appropriés sont avérés pour ces enquêtes.
Cette approche permet d’obtenir des résultats robustes sur les enjeux prioritaires d’égalité femmes-hommes ainsi que sur les éléments clefs de voûte des valeurs qui nous animent comme la méritocratie ou l’égalité des chances.
En 2019, l’index “égalité femmes-hommes”, développé par le Ministère du travail, s’élevait, à titre d’exemple, à 82 points pour le siège et les bureaux régionaux, à 93 points pour McDonald’s Ouest Parisien ou encore 94 points pour McDonald’s Est Parisien. Ces résultats sont bien supérieurs au seuil prévu par le Ministère.
Cette exigence se traduit dans nombre d’indicateurs clés mesurés chaque année :
Plus de 80 % des directeurs et des directeurs adjoints sont issus de la promotion interne et ont commencé comme équipiers ;
25 % des salariés du siège ont commencé leur carrière en restaurant ;
52 % du personnel d’encadrement dans les restaurants sont des femmes ;
91 % des équipiers déclarent que les managers de leur restaurant agissent correctement à leur égard.
78 % des salariés recommanderaient à un ami de venir travailler dans leur restaurant McDonald’s.
Près de 8 salariés sur 10 déclarent venir quotidiennement au travail avec enthousiasme (+ 4pts en 1 an)
75 % des salariés se projettent dans leur futur professionnel chez McDonald’s France.
Ces résultats sont en outre corroborés par le niveau d’ancienneté des salariés du siège de l’entreprise qui excède les 12 ans en moyenne.
Celle-ci vient compléter le premier message communiqué à M. Muller :
Nous sommes pleinement attachés à offrir un environnement de travail sain, épanouissant et agréable pour l’ensemble de nos salariés et qui s’inscrit dans les valeurs défendues par l’entreprise : l’inclusion, la méritocratie et la promotion interne.
McDonald’s France suit avec une très grande attention cette question et a mis en place, de longue date, une démarche efficace d’amélioration continue du bien-être au travail. Les résultats de nos sondages d’opinion interne réalisés régulièrement auprès de l’ensemble des salariés du siège le confirment mois après mois. Ainsi, selon la dernière édition de l’étude, près de 8 salariés sur 10 déclarent venir quotidiennement au travail avec enthousiasme (+ 4pts en 1 an) et 75 % des salariés se projettent dans leur futur professionnel chez McDonald’s France. Ces résultats sont en outre corroborés par le niveau d’ancienneté des salariés du siège de l’entreprise qui excède les 12 ans en moyenne.
Comme dans toute entreprise, il arrive que nous procédions dans le strict respect du cadre légal à des licenciements pour faute ou insuffisance professionnelle. Il s’agit de situations spécifiques qui relèvent à chaque fois de cas particuliers.
L’enseigne condamne avec la plus grande fermeté tous comportements qui porteraient atteinte à la dignité des personnes en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, ou créeraient une situation intimidante, hostile ou offensante. »
Dimanche 20 septembre, Loïc Gloux, directeur d’exploitation des McDonald’s Ouest-Parisien a répondu (très partiellement) à nos interrogations concernant le cas de Jeanne. Nous reproduisons ici l’ensemble de sa réponse.
« Suite à votre message, je vous adresse ce message qui constitue mon unique commentaire :
La direction du restaurant McDonald’s de Moisselles a pris en compte avec le plus grand sérieux le témoignage d’une ancienne employée accusant un équipier de harcèlement.
La direction du restaurant précise avec force qu’aucun salarié ne bénéficie d’un quelconque régime de protection face à des accusations aussi graves tout en rappelant son attachement au principe fondamental de la présomption d’innocence. Le bien-être de nos salariés est une priorité au sein du restaurant et nous nous assurons que l’ensemble de nos managers soient formés pour gérer au mieux ce type de situation et ainsi protéger l’ensemble des équipes dès lors qu’un comportement inapproprié devait être constaté.
C’est ainsi qu’une enquête interne a été réalisée en collaboration avec la médecine du travail, ayant permis de procéder aux entretiens, tous contradictoires, d’une grande partie de l’équipe, et de recueillir plus de 30 témoignages. Elle a ensuite fait l’objet d’un suivi du CHSCT ainsi que d’un compte-rendu auprès du CSE au printemps, écartant tout fait de harcèlement. »