Maître Naepels, l'avocat de Patrick Poivre d'Arvor, nous rappelle que « la plainte de Florence Porcel a été classée sans suite, sans doute pour prescription s’agissant des faits dénoncés (mais qui n’ont pas existé) remontant à 2004, mais surtout pour impossibilité matérielle des faits dénoncés datés de 2009, et même à les supposer établis, absence d’éventuel refus par Mme Porcel ; en d’autres termes, l’infraction n’a pas eu lieu ».
Selon lui, Florence Porcel n’est pas « le bon combat » pour défendre la cause des femmes et M. Poivre d’Arvor n’est pas « le bon cheval » pour en porter la responsabilité. Il se réserve « la possibilité de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse à l’encontre de celle qui a témoigné sous le pseudo Mathilde et porté plainte récemment une fois que sa plainte sera classée ».
Me Naepels insiste surtout sur le fait que « la plainte en dénonciation calomnieuse déposée contre 16 femmes qui accusent Patrick Poivre d’Arvor n’a aucunement pour objectif de les faire taire, ce qui serait un échec compte tenu la couverture médiatique donnée à ces accusatrices ces derniers jours, mais qu’au lieu de parler dans la presse et sur les plateaux télé, elles parlent devant un juge, et non pour se prétendre victimes de la prescription, mais pour exposer, et prouver, leurs accusations, et répondre aux questions que la justice voudra leur poser ».
« S’agissant de Mme Eude, une enquête est à ma connaissance en cours, dont nous attendons le résultat; dès que celui-ci sera connu, Monsieur Poivre d’Arvor se réserve le droit de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre cette personne ;
S’agissant de Camille G, elle accuse à ma connaissance Monsieur Poivre d'Arvor de l’avoir suivie dans un ascenseur pour l’embrasser; nous n’avons pas à ce stade porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre elle, tant à part ce récit, que Monsieur Poivre d’Arvor conteste, il n’y a aucun autre élément dans le dossier ;
S’agissant de Caroline, il s’agit d’une très ancienne accusation, qui est opportunément ressurgie en juillet dernier ; cette accusation est tout aussi infondée que les autres, et là encore, si effectivement cette accusation a été ou est renouvelée, Monsieur Poivre d’Arvor se réserve le droit de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.
Comme je vous l’ai dit, il ne s’agit aucunement pour M. Poivre d’Arvor de limiter ou tenter de limiter la parole des femmes qui l’accusent et qui sont libres de porter toutes accusations ; en revanche, la liberté a pour corollaire la responsabilité, et si l’on est libre de dire ce que l’on veut, on est aussi responsable de ce que l’on dit, ce qui est le sens de la plainte de M. Poivre d’Arvor. »