La 29e conférence internationale pour le climat (COP29) se tient du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan. Sur fond de tensions géopolitiques, les États devront s’accorder sur un nouvel objectif de financement climatique pour aider le Sud global à faire face au réchauffement planétaire. Les pays devront aussi renforcer leurs plans d’action climat respectifs à l’heure où la barre symbolique de +1,5°C s’approche dangereusement.
Au terme d’un processus chaotique, le 29e sommet international sur le climat a débouché sur un accord promettant de verser 300 milliards de dollars par an au Sud global pour l’aider à affronter la surchauffe planétaire. Un montant bien en deçà de l’urgence climatique, au grand dam des pays les plus vulnérables.
À Bakou, alors qu’une grande partie des dirigeants des pays du G20 étaient absents au début du sommet onusien sur le climat, la bataille fait rage depuis trois jours pour s’accorder autour d’un nouvel objectif de financement climatique mondial.
Mediapart a comptabilisé qu’à Bakou ont été accrédités au moins 196 représentants directs des géants mondiaux, ainsi que des principaux lobbies des industriels du fossile. Les porte-voix de la compagnie nationale pétrogazière d’Azerbaïdjan sont trois fois plus nombreux que l’an dernier.
En Océanie, les luttes écologiques sont marquées par l’urgence de la montée des eaux et les blessures des essais nucléaires. Pour la chercheuse Anaïs Maurer, les combats des peuples du Pacifique passent par une remise en cause du scientisme lié à l’ordre colonial et par l'invention d'un nouveau rapport à la terre.
La 29e conférence internationale pour le climat se tiendra du 11 au 22 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Sur fond de crise du multilatéralisme, les États devront s’atteler à trouver un nouvel objectif de financement climatique pour aider le Sud global à affronter la surchauffe planétaire qui s’intensifie.
La figure du sauvetage en mer des exilés, devenue eurodéputée allemande, a entamé en octobre une tournée des luttes écologistes et syndicales dans les régions dévastées par l’extractivisme. À la veille de la COP29, elle insiste sur l’urgence de tisser des liens Nord-Sud pour lutter contre les mégaprojets fossiles.
À deux semaines des négociations internationales sur le climat, cinq rapporteurs spéciaux des Nations unies et d’institutions régionales s’alarment des menaces qui pèsent sur les activistes écologistes à travers le monde. L’Azerbaïdjan, pays hôte de la COP29, vient même d’emprisonner plusieurs militants pro-climat.
Selon les ONG Human Rights Watch et Freedom Now, le pays hôte des prochaines négociations internationales sur le climat a muselé ces derniers mois des voix critiques de l’industrie pétrogazière. Le secteur représente la moitié du PIB de cet État dirigé d’une main de fer par Ilham Aliyev.
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