Culture et idées Documentaire

« Cinéma du réel » : treize films à voir sur Mediapart pour élire le prix du public

En association avec le festival documentaire Cinéma du réel, Mediapart vous proposait de voir en intégralité treize films de la sélection « Première fenêtre » consacrée aux jeunes cinéastes et de choisir votre œuvre préférée. À l'issue de ce vote, le prix a été décerné à « Je ne suis qu’un corps » d'Éva Morin que vous pouvez (re)-découvrir jusqu'au 6 avril.

Ce documentaire est en accès libre.

Pour soutenir Mediapart je m’abonne

Illustration 1
© Photomontage Mediapart

Mediapart et Cinéma du réel

Lancée en 2019, la section « Première fenêtre » du festival international du film documentaire Cinéma du réel, dont l’édition 2025 se tient du 22 au 29 mars à Paris, rassemble chaque année une sélection de films courts, réalisés par de jeunes créateurs et créatrices, en apprentissage ou non, étudiant·es en école d’art, en section cinéma à l’université, dans des ateliers de réalisation divers, ou même fabriqués hors de toute structure.

« Plutôt qu’une sélection de premières œuvres, cette programmation est pensée comme un observatoire de l’ensemble des jeunes pratiques », expliquent les organisateurs. Audacieuse, la programmation se veut la vigie du festival sur un ensemble de nouveautés narratives et formelles. Cette section est programmée par la direction artistique et Clémence Arrivé Guezengar, en collaboration avec un comité de sélection constitué d’étudiant·es.

Le prix du public est cette année décerné à Je ne suis qu’un corps d'Éva Morin grâce aux votes des internautes lors de la diffusion des films sur Mediapart suivis d’une délibération par le jury du public de Cinéma du réel. 

« Je ne suis qu’un corps »

Éva Morin (Belgique, 2024, 22 min)

Deux jeunes femmes s’unissent à la réalisatrice. À trois, elles font corps pour briser le silence, pour raconter une histoire d’inceste. Entre réalité et flashback traumatique, le récit transcende les frontières des genres pour offrir une exploration de la douleur et de la résilience.

Désolé, les droits de diffusion de ces films sur Mediapart ont expiré. Retrouvez d'autres documentaires à visionner ici. 

*

Pour mémoire, le jury du public de Cinéma du réel est conduit en partenariat avec l'association Les Yeux de l'Ouïe. Chaque année, des personnes issues de structures sociales, en collaboration avec des étudiants en cinéma, expérimentent la fabrication de pastilles visuelles et sonores, expressions sensibles autour de la question « C’est quoi le réel ». 

Les cinq films qui ont reçu le plus de voix sur Mediapart ont été soumis à ce jury composé de personnes issues de deux structures partenaires du festival, le Centre d’hébergement Emmaüs Pereire et Aurore. Avant de découvrir les films de la section Première fenêtre, ils et elles ont participé à un atelier de réalisation proposé par l'association. Vous pouvez découvrir ici les films réalisés par le jury du public.

*

« Les garçons, les filles »

Camille Sisman (France, 2024, 17 min)

Dans la cité de La Haie-Griselle à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne), de jeunes garçons me font visiter leur quartier et partagent avec moi leurs passions. Nicolas me raconte son premier baiser avec une fille. Mais d’ailleurs, où sont-elles, les filles de la cité ?

*

« Ma vie est ici »

Clara Jeany (France, 2024, 26 min)

Flora et Louise se sont rencontrées à Yaoundé, au Cameroun. Elles se sont aimées et, depuis, on ne peut pas vraiment dire qu’elles se soient quittées. En poussant les portes de l’association qui les héberge, je découvre l’histoire derrière leur statut de réfugiées et les raisons de leur exil.

*

« Rezbotanic »

Pedro Gonçalves Ribeiro (Portugal, Espagne, Brésil, 2024, 18 min )

Après des nuits de fête intense, une artiste trans se rend au jardin botanique de Lisbonne pour retrouver sa sobriété.

*

« Une lettre si longue »

Zhang Kaini (France, 2025, 18 min)

Une conversation entre une fille et sa mère.

*

« Sueños de viernes »

Collective Harrotu Ileak & Zine-Lab (Espagne, 2024, 14 min)

Des corps qui se déplacent, marchent, nagent, avancent. Des corps qui s’appuient sur d’autres corps, communiquent, s’organisent. Le changement de lieu, le voyage, comme puissance, comme possibilité, comme avenir.

*

« Dortoirs »

Hugo Mazzoccoli (France, 2024, 22 min)

Une femme effectuant son trajet quotidien vers son travail reçoit un appel de son fils. Elle lui raconte sa routine. Pendant ce temps, son mari, retraité, tente de combler le vide.

*

« Mercedes comme papillon »

Marthe Perret (Belgique, 2025, 21 min)

La Mosson, banlieue de Montpellier, printemps 2024. Un mariage gitan est sur le point d’être célébré. Dans la chambre d’un petit appartement, Luisa et ses cousines se réunissent et parlent de leurs rêves, de leurs traditions et de leurs désirs d’émancipation.

*

« Sécurise tes images : détruis-les »

Lory Glenn (France, 2024, 10 min)

Le 25 mars 2023, je filme au cœur de la manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline. La répression est si violente qu’à mon retour, j’ai occulté beaucoup de moments vécus sur place. Mes images retracent mon parcours dans la manifestation et restituent les parties oubliées de ma mémoire.

*

« Alassane, Moussa, Tyson »

Hugo Franconeri (France, 2024, 4 min)

Il est bientôt minuit. Pas loin de la porte de Vanves à Paris, Moussa et Alassane promènent leur chien. C’est le 14 Juillet.

*

« Land of Têmêle, We Dêlême »

Assya Agbere (Afrique du Sud, 2024, 18 min)

Les errances de 222_stargirl, une jeune fille à la recherche de sa propre humanité dans un univers numérique fragmenté. Naviguant à travers des paysages oniriques et des interfaces labyrinthiques, elle croise MacBooc, un guide aussi énigmatique que faillible, qui l’entraîne dans une quête introspective sur l’identité, la mémoire et l’existence.

*

« Corrupted Blood »

Elouan Le Bars (France, 2024, 16 min)

Des personnes ayant joué à World of Warcraft se souviennent d’une épidémie survenue dans le jeu en 2005.

*

« L’Avenir »

Magalie Vaz (France, 2024, 24 min)

L’insouciant téléphone à son ami avant de s’envoler pour la Grèce. Le sacrificateur nous expose ses activités de philanthrope. L’astronaute se remémore son rêve et ses mort·es. L’aéroport et ses environs comme décors, chacun évoque son rapport à l’Avenir.

*