Les « fermes verticales » pratiquant la culture en étages et en ville, divisant par trois, quatre, voire plus l’emprise au sol, seront-elles une partie de la solution pour nourrir les habitants des grandes cités ? Circuits courts, zéro pesticide, économie d’eau, le modèle est tentant mais reste balbutiant, fragile. On y trouve un fourre-tout de plantations high tech et traditionnelles.
Château-Thierry (Aisne), zone industrielle d’Épaux-Bézu, 6 juillet 2022. Plantation de basilic sur plusieurs plateaux d’une des six tours de la start-up Jungle. Pour circuler parmi les tours de 9 mètres de hauteur, composées chacune de deux fois 26 plateaux de plantations, il faut revêtir blouse, charlotte et surchaussures, car c’est dans une zone stérile que poussent salades, basilic, shiso, herbes aromatiques diverses, fleurs et micropousses.
Chez Jungle, on cultive en hydroponie, un type d’agriculture hors-sol où l’on sème sur un substrat inerte et où l’on alimente les plantes avec de l’eau de pluie récupérée, chargée en nutriments et en sels minéraux. La formule n’est pas entièrement nouvelle, il se dit que les jardins suspendus de Babylone fonctionnaient de cette façon. La différence, c’est qu’ici, on est à l’intérieur d’un hangar (4000 mètres carrés appartenant à William Saurin, actionnaire de Jungle par sa holding Cofigeo) et que le soleil est remplacé par des leds. Avantages du système: on consomme peu d’eau, on occupe peu de terre, on n’utilise aucun pesticide et on reste parfaitement indifférent aux intempéries. De plus, on peut cultiver des plantes rares à forte plus-value qui, jusqu’à présent, étaient souvent importées. Reste le problème de la consommation électrique des leds dont les opérateurs espèrent diminuer l’impact grâce aux progrès techniques diminuant la consommation et à l’achat ou la production d’électricité verte.
Alors que des milliers de Français sont évacués à cause des incendies, que d’autres sont privés d’eau potable voire meurent au travail à cause de la chaleur, les ultrariches se déplacent en jet privé, bénéficient de dérogations pour pouvoir jouer au golf et accumulent les profits grâce aux énergies fossiles. Un sécessionnisme des riches que le gouvernement acte en perpétuant le statu quo climatique.
Record de sécheresse sur toute la France, feux gigantesques en Gironde, dans le sud de l’Europe et en Californie, mercure dépassant la normale partout sur le globe… Mediapart raconte en images le désastre climatique qui frappe le monde de plein fouet. Ce portfolio sera mis à jour tout au long de l’été.
La bande de Gaza ressort épuisée de cet énième round de violences meurtrières entre Israël et le Djihad islamique palestinien. Malgré la trêve entrée en vigueur dimanche soir, les habitants pleurent leurs morts, les destructions sont importantes, et des centaines de blessés sont toujours à l’hôpital, désespérés par la situation et par les pénuries de médicaments. « J’ai vraiment cru qu’on allait tous mourir, enterrés vivants », raconte un rescapé.
Depuis le début du conflit, la société civile ukrainienne s’est massivement mobilisée pour faire face à l’offensive russe. Alors que les organisations internationales sont critiquées, comme on l’a vu encore récemment avec Amnesty International, la plupart de l’aide humanitaire sur le terrain est fournie par des volontaires à bout de ressources.
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Clara Marchaud
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