Entre eux, ils s’appellent « les Grands D », D pour « déplacés ». À dix minutes en voiture de Flamanville, sur la presqu’île du Cotentin, en Normandie, quelque 300 ouvriers, venus d’Europe et d’ailleurs, vivent dans des mobile homes sommaires au camping de La Forgette. Appelés pour construire l’EPR, ils pensaient y rester trois mois. Certains sont là depuis dix ans. Loin de leurs familles.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
Edouard Richard / Hans Lucas
11 novembre 2019. Les mobile homes sont entassés les uns à côté des autres sur la base-vie des Pieux (Manche), ville de 3 150 habitants dont 10 % aujourd’hui sont des « déplacés ». La construction de l’EPR a bientôt dix ans de retard. Nombreux sont les travailleurs qui vivent depuis des années dans ces baraques sommaires. Certains sont en colocation avec une chambre chacun et une kitchenette à partager pour seuls espaces de vie.