En 2010, la Grèce, surendettée, se retrouve dans l’impossibilité d’emprunter davantage sur les marchés. Le gouvernement fait alors appel aux institutions européennes et au FMI afin qu’ils lui prêtent de l’argent. En échange, une sévère cure d’austérité est administrée, qui se poursuivra sous la forme d’un nouveau programme en 2012. Cinq ans plus tard, le PIB s’est effondré de 20 % et près de 26 % de la population active est au chômage. Rencontre avec des hommes et des femmes que la crise a profondément transformés.
« Je suis rentrée de mon doctorat à l’étranger en plein milieu de la crise, en 2011. Je savais que cela allait être difficile. J’ai réussi à travailler pendant deux ans dans un laboratoire de recherche à l’université. Puis j’ai dû avec regret abandonner le secteur de la recherche, car les financements se sont arrêtés. Je travaille maintenant dans une entreprise privée, qui monte des projets grâce à des subventions européennes. Je suis donc dans un secteur privilégié mais sans les financements européens, ce secteur se serait écroulé depuis longtemps. »
Irini et son compagnon ont participé à la création d’une coopérative de vente directe dans le centre d’Athènes. « Avec un petit cercle d’une dizaine de personnes, nous avons ouvert cette épicerie il y a un an. Nous vendons des produits de qualité, qui viennent de petits producteurs des quatre coins du pays. Nous tenons le magasin bénévolement à tour de rôle et les prix sont calculés pour couvrir nos frais, nous ne dégageons aucun profit. Cela nous a pris un an et demi pour monter la structure, car il n’y avait pas au début de statut juridique qui correspondait à notre projet. C’est un succès, une conscience se développe en Grèce pour consommer de bons produits, sans intermédiaire. »
En avril 2022, selon l’Insee, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution ont augmenté de 1,3 %. Une hausse des prix que subissent de plein fouet les plus modestes. À Roubaix, ville populaire du nord de la France, la débrouille règne.
Ces deux dernières années, celle qui vient de devenir première ministre était affectée au ministère du travail. Tous les responsables syndicaux reconnaissent sa capacité de travail et sa propension à les recevoir, mais ont aussi constaté l’infime marge de manœuvre qu’elle leur accordait.
La première ministre tout juste nommée a exercé depuis huit ans de nombreuses responsabilités en lien direct avec l’écologie. Mais son bilan est bien maigre : elle a soit exécuté les volontés de l’Élysée, soit directement contribué à des arbitrages problématiques.
Condamné pour violences conjugales en 2020, Jérôme Peyrat a fini par retirer sa candidature aux élections législatives pour la majorité présidentielle à deux jours de la date limite. Il était pourtant toujours soutenu par les responsables de La République en marche, qui minimisent les faits.
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À l’air libre
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