La population des régions administrées par Moscou a jusqu’au 10 septembre pour partir ou « régulariser » sa situation, c’est-à-dire adopter le passeport russe. Beaucoup se résolvent à devenir russes, pour sauvegarder leurs biens et leurs droits élémentaires comme la santé.
En Ukraine, les territoires que l’administration Trump pourrait encourager à céder à la Russie ont été transformés en un amas de ruines dépeuplées. En onze ans de conflit, l’économie de cet ancien cœur industriel du pays a été dévastée.
Alors que des enseignants exilés dans l’Ukraine libre continuent d’assurer des cours par Internet, la Russie transforme les établissements scolaires en instruments de propagande. Pour « transformer l’identité des enfants », dénonce Inna, qui a fui Melitopol.
Moscou avait déclaré un cessez-le-feu pendant le week-end de Pâques, en gage de bonne foi face à un Donald Trump lassé. Mais la Russie ne l’a finalement pas respecté, comme elle n’abandonne pas ses ambitions maximalistes inacceptables pour Kyiv.
Face à une impasse sur le champ de bataille, la Russie multiplie les bombardements sur les civils, souvent avec des armes interdites, afin de terroriser les habitants et pousser le pays à céder du terrain dans l’intense phase de négociations diplomatiques en cours. Reportage à Soumy, durement touchée.
L’Ukraine était jusqu’à présent la principale bénéficiaire de l’USAID, l’agence des États-Unis pour le développement international, dont Donald Trump a annoncé la suspension immédiate. La ville de Mykolaïv, près du front, attendait des financements, de l’essence ou encore des matériaux de construction.
En décembre 1994, l’Ukraine, troisième puissance nucléaire mondiale, décide de transférer à Moscou l’armement nucléaire soviétique en sa possession, sous l’égide des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Une décision qu’elle regrette amèrement.
Certains politiques ukrainiens aimeraient permettre aux entreprises de payer pour conserver certains de leurs salariés, plutôt que de les voir partir sur le front. Une idée critiquée pour son manque d’équité, mais qui pourrait financer l’armée.
Dans le sud de l’Ukraine, Melitopol est occupée et administrée par la Russie depuis 2022. Moscou y confisque des biens, remplace et terrorise la population. De nombreux habitants se résignent à prendre des passeports russes pour accéder aux services publics. Au risque d’être enrôlés.
La reconstruction des villes et villages détruits par les combats varie selon la situation militaire et l’implication des organisations internationales. Elle est bien avancée à Boutcha, près de Kyiv, tandis qu’à Slatyne, près de la frontière avec la Russie, les financements se font attendre.