Des dizaines de milliers de personnes tuées : s’il n’existe pas de bilan officiel du conflit engagé par Moscou, les initiatives locales ou numériques se multiplient à travers le pays pour se souvenir des civils et des militaires disparus. Un signe de la mémorialisation de la guerre en cours.
Poussé par Bruxelles, Kyiv a lancé un processus de recrutement de juges, et de contrôle de ceux déjà en poste. Une réforme de la Cour constitutionnelle a aussi été enclenchée. La société civile attendait ces réformes depuis 2014.
Les routiers polonais bloquent depuis un mois plusieurs passages à la frontière ukrainienne, dénonçant la « concurrence déloyale » des chauffeurs ukrainiens. Le mouvement s’est étendu à la Slovaquie et à la Hongrie, pendant qu’en Ukraine le spectre d’une pénurie plane jusqu’au front.
La majorité, l’opposition et la société civile ukrainienne refusent la tenue d’élections pendant la guerre, alors que beaucoup de personnes ne pourraient pas voter. En octobre déjà, les législatives ont été annulées. Mais certaines pressions internationales se font jour.
À la recherche du soutien israélien face à Moscou, Volodymyr Zelensky a pris depuis le 7 octobre une position résolument pro-israélienne, quitte à se mettre à dos les pays du monde arabe qu’il avait mis des mois à convaincre.
Le président ukrainien a limogé tous les responsables des centres de recrutement, face à des critiques de plus en plus nombreuses sur le fonctionnement de l’armée.
Andriy Kozintchouk, militaire lui-même, tente depuis neuf ans de soulager les souffrances psychologiques des soldats. Il suit sur le front les missions de son unité, avec un objectif : « l’efficacité au combat ».
En pleine contre-offensive militaire, le Parlement siège encore à Kiyv. Après l’union sacrée, l’opposition se fait à nouveau entendre timidement, alors que les médias sont contrôlés et que les élections législatives ne se tiendront pas à l’automne.
Une écrivaine ukrainienne de 37 ans est morte le 1er juillet, victime d’une frappe russe dans un restaurant du Donbass : Victoria Amelina. Elle était traduite dans de nombreuses langues mais pas en français. Sa disparition est ici passée trop inaperçue. Hommage.
En pleine contre-offensive, les autorités locales et les organisations humanitaires ukrainiennes se préparent à rétablir les liens avec l’Ukraine dès la libération des villages occupés par la Russie.
Entre 1932 et 1933, près de quatre millions d’Ukrainiens sont décédés dans cette grande famine stalinienne. Quatre-vingt-dix ans plus tard, leurs descendants relisent cet événement à la lumière de la guerre.
Face à des revers militaires, l’armée russe a lancé lundi 10 octobre plus de 80 missiles à travers l’Ukraine, une attaque visant surtout des civils, inédite depuis le début de la guerre.