Dans le sud de l’Ukraine, Melitopol est occupée et administrée par la Russie depuis 2022. Moscou y confisque des biens, remplace et terrorise la population. De nombreux habitants se résignent à prendre des passeports russes pour accéder aux services publics. Au risque d’être enrôlés.
La reconstruction des villes et villages détruits par les combats varie selon la situation militaire et l’implication des organisations internationales. Elle est bien avancée à Boutcha, près de Kyiv, tandis qu’à Slatyne, près de la frontière avec la Russie, les financements se font attendre.
Des dizaines de milliers de personnes tuées : s’il n’existe pas de bilan officiel du conflit engagé par Moscou, les initiatives locales ou numériques se multiplient à travers le pays pour se souvenir des civils et des militaires disparus. Un signe de la mémorialisation de la guerre en cours.
Poussé par Bruxelles, Kyiv a lancé un processus de recrutement de juges, et de contrôle de ceux déjà en poste. Une réforme de la Cour constitutionnelle a aussi été enclenchée. La société civile attendait ces réformes depuis 2014.
Les routiers polonais bloquent depuis un mois plusieurs passages à la frontière ukrainienne, dénonçant la « concurrence déloyale » des chauffeurs ukrainiens. Le mouvement s’est étendu à la Slovaquie et à la Hongrie, pendant qu’en Ukraine le spectre d’une pénurie plane jusqu’au front.
La majorité, l’opposition et la société civile ukrainienne refusent la tenue d’élections pendant la guerre, alors que beaucoup de personnes ne pourraient pas voter. En octobre déjà, les législatives ont été annulées. Mais certaines pressions internationales se font jour.
À la recherche du soutien israélien face à Moscou, Volodymyr Zelensky a pris depuis le 7 octobre une position résolument pro-israélienne, quitte à se mettre à dos les pays du monde arabe qu’il avait mis des mois à convaincre.
Le président ukrainien a limogé tous les responsables des centres de recrutement, face à des critiques de plus en plus nombreuses sur le fonctionnement de l’armée.
Andriy Kozintchouk, militaire lui-même, tente depuis neuf ans de soulager les souffrances psychologiques des soldats. Il suit sur le front les missions de son unité, avec un objectif : « l’efficacité au combat ».
En pleine contre-offensive militaire, le Parlement siège encore à Kiyv. Après l’union sacrée, l’opposition se fait à nouveau entendre timidement, alors que les médias sont contrôlés et que les élections législatives ne se tiendront pas à l’automne.
Une écrivaine ukrainienne de 37 ans est morte le 1er juillet, victime d’une frappe russe dans un restaurant du Donbass : Victoria Amelina. Elle était traduite dans de nombreuses langues mais pas en français. Sa disparition est ici passée trop inaperçue. Hommage.
En pleine contre-offensive, les autorités locales et les organisations humanitaires ukrainiennes se préparent à rétablir les liens avec l’Ukraine dès la libération des villages occupés par la Russie.