Interventionnisme, pressions sur des associations, chantage… Mediapart raconte comment la Dilcrah, délégation rattachée à Matignon, tente d’imposer une vision « universaliste » de l’antiracisme, dans le sillage du Printemps républicain.
« Chercheuse lesbienne », cette sociologue spécialiste des questions de genre a publié « La Croisade “antigenre”, du Vatican aux Manifs pour tous ». Une décennie de travaux lui fait dire que les campagnes menées contre les minorités, de la Hongrie au Brésil, en passant par Paris, menacent nos démocraties.
Au sein d’Act Up ou de SOS Homophobie, Jena Selle s’est battue pour les droits des autres, puis pour les siens. Mère d’un bébé de sept mois, elle prépare aujourd’hui son mariage « queer et polyamoureux ». Mais rappelle que la loi relative à la bioéthique qui a élargi l’accès à la PMA en 2021 reste « hostile aux personnes trans ».
Comme ministre de la famille sous François Hollande, elle a cosigné le « mariage pour tous », même si l’on a seulement retenu le nom de Christiane Taubira. Dominique Bertinotti, elle, était ouvertement favorable à la « PMA pour toutes ». Elle juge que les renoncements de la gauche se payent encore cher aujourd’hui.
La loi sur le mariage pour tous permettait aussi aux couples homosexuels, sur le papier, d’adopter. Mais en raison des délais et discriminations, beaucoup ont dû opter pour d’autres modes de parentalité. Sevan et Thomas viennent ainsi d’avoir un fils, Tadeo, né d’une GPA au Mexique.
Il y a 10 ans, cette jeune catholique participait, enceinte, aux cortèges contre le mariage pour tous. Toujours croyante, elle juge que ce mouvement a « fait énormément de mal », s’agace des nouvelles obsessions contre la « théorie du genre » et regrette les rigidités persistantes de l’Église.
Louis faisait partie des enfants mobilisés, par leurs familles catholiques, dans les manifestations contre le mariage pour tous. Il en a gardé longtemps un souvenir joyeux, jusqu’à ce qu’il se découvre gay. À 22 ans aujourd’hui, il raconte. Premier épisode de notre série sur les 10 ans de la « loi Taubira », définitivement adoptée le 23 avril 2013.
Les positions transphobes de certaines activistes prennent de plus en plus de place en France. Comment, en Europe, les féministes peuvent-elles faire face à la poussée des mouvements « anti-genre » ? Plusieurs activistes, politiques et spécialistes des questions de genre tentent d’y répondre.
Fin septembre, plusieurs milliers de femmes ont manifesté à Budapest pour dénoncer la mise en œuvre d’un nouveau décret du gouvernement de Viktor Orbán obligeant les femmes à écouter « le cœur du fœtus » avant de recourir à un avortement.
De nombreuses personnes LGBTQI+ songent à quitter le pays, qui adopte des politiques de plus en plus répressives. Mediapart s’est rendu à Budapest à l’occasion de la Conférence lesbienne* européenne, organisée dans la Hongrie de Viktor Orbán pour la première fois.
Cynthia, locataire de Paris Habitat en fauteuil roulant, est privée d’ascenseur depuis près de quatre mois. Avec d’autres, elle dénonce le mépris des bailleurs sociaux pour les personnes à mobilité réduite.
Les inquiétudes se multiplient quant au positionnement de la Dilcrah, censée combattre les haines anti-LGBT, sur les droits des mineur·es trans. Une membre du conseil scientifique a démissionné ; d’autres réclament une clarification. Le sujet sera au menu de la Marche des fiertés d’Île-de-France, samedi.