Et si la «dévaluation fiscale» était la solution pour les pays du Club Med?
Aux origines de la crise de la zone euro, figure l'écart de compétitivité entre l'Allemagne et les pays dits du «Club Med». Sans dévaluation monétaire, ces pays peuvent-ils réduire de 20 à 30% le coût du travail? Oui, mais en passant par une «dévaluation fiscale», sans toucher aux salaires directs, comme le suggère l'ancien ministre argentin des finances Domingo Cavallo. Explications.
IlIl appelle cela « l'éléphant dans l'euro», la question dont tout le monde sait qu'elle est centrale mais que personne ne veut soulever. Alors, dans ce qu'il décrit lui-même comme «sa sortie matinale contre l'euro», il n'y va pas par quatre chemins: «Les salaires en Grèce, Espagne, Portugal, Lettonie, Estonie, etc., doivent baisser de 20-30% par rapport à ceux de l'Allemagne.» Vous n'avez pas compris? «Laissez-moi répéter: les salaires à la périphérie doivent baisser de 20-30% par rapport à l'Allemagne.» Justification: «Avec une monnaie unique, l'ajustement aux chocs différentiels exige un ajustement des salaires relatifs, et parce que les nations de la périphérie européenne sont passées du boom au krach, elles doivent s'ajuster à la baisse.»