À partir du 24 février 2025, un chirurgien, Joël Le Scouarnec, est jugé pour des agressions sexuelles et des viols commis entre 1989 et 2014 sur 299 personnes. Parmi ses victimes, 296 patient·es et une majorité d'enfants. Faisant de cette affaire un des plus importants dossiers de pédocriminalité jamais jugés en France.
La cour criminelle de Vannes a condamné Joël Le Scouarnec à la peine maximale : vingt ans de réclusion. Le verdict ne suscite pas moins la colère des parties civiles, qui attendaient que soit prévue une possible rétention de sûreté.
Tandis que s’achève le procès Le Scouarnec avec ses 300 victimes, la plupart mineures, apparaît au grand jour l’étendue des violences dans l’enseignement privé catholique. Les violences sexuelles sur les enfants sont partout. Pourquoi refuser de les voir ?
Au terme de quatre jours de plaidoiries et de réquisitions, la cour criminelle du Morbihan s’est retirée pour décider du sort de Joël Le Scouarnec, jugé pour des viols et des agressions sexuelles sur 299 personnes. La peine maximale a été requise.
Pour son dernier interrogatoire, mardi 20 mai, Joël Le Scouarnec et son défenseur ont offert à la cour un condensé de ces trois mois de procès : un repentir toujours aussi peu convaincant.
Entre langage technocratique et faux-fuyants, les responsables des autorités de santé ont été incapables de présenter leurs excuses aux victimes de Joël Le Scouarnec, qui se sont pour certaines organisées en collectif.
Au procès de Joël Le Scouarnec, l’ex-chirurgien poursuivi pour 299 viols et agressions sexuelles, l’attitude du conseil de l’ordre des médecins sera au cœur des débats lundi. La jurisprudence de cette instance montre qu’elle a longtemps été permissive avec la pédocriminalité.
D’anciens collègues du chirurgien pédocriminel de Jonzac, en Charente-Maritime, ont infligé un spectacle désolant à la cour criminelle, qui entre dans la dernière phase du procès de Joël Le Scouarnec.
Près de vingt ans après les faits, le psychiatre Thierry Bonvalot se demande toujours ce qu’il aurait pu faire de plus pour mettre Joël Le Scouarnec hors d’état de nuire. « Un échec personnel dramatique », regrette-t-il encore.
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Les rares témoignages des parents de victimes de Joël Le Scouarnec permettent de saisir comment les violences sexuelles peuvent agir comme un poison lent dans certaines familles.
Défiant l’horreur des faits, une solidarité sans borne s’est créée entre certaines victimes du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, qui a reconnu des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes. Une lueur d’humanité dans un procès qui en manque cruellement.
Au fil des décennies, plusieurs fratries ont été frappées par l’ancien chirurgien, jugé pour des agressions sexuelles et viols sur 299 personnes. Mardi 15 avril, deux sœurs ont témoigné de leurs séquelles et du sentiment de culpabilité qui envahit leur mère.
Des psychiatres ont témoigné, lundi 14 avril, devant la cour criminelle du Morbihan, où le chirurgien pédocriminel est jugé pour des agressions sexuelles et des viols. Ils ont expliqué à quel point les enfants peuvent souffrir de graves traumatismes pendant des décennies.
Deux ex-collègues de Joël Le Scouarnec, mis au courant de sa condamnation en 2005 pour détention d’images pédopornographiques, étaient auditionnés mercredi, illustrant la façon dont le corps médical s’est accommodé des antécédents judiciaires de l’accusé.
Jugé depuis le 24 février par la cour criminelle de Vannes pour des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes, l’ex-chirurgien se répand en aveux. Des déclarations qui rendent paradoxalement parfois difficile l’œuvre de justice.
Jour après jour, des victimes du chirurgien, jugé à Vannes pour des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes, défilent à la barre pour raconter leur peine, dans l’espoir de clore ce chapitre de leur vie. Une existence qu’elles espèrent libérée de Joël Le Scouarnec.
Le conseil national de l’ordre des médecins, constitué partie civile au procès de Joël Le Scouarnec, a admis n’avoir entamé aucune procédure disciplinaire contre le chirurgien, malgré sa condamnation pour détention d’images pédopornographiques en 2005.