Belgrade (Serbie)– Cela faisait bien longtemps que l’on attendait les premiers actes d’accusation des chambres spécialisées pour les crimes de guerre au Kosovo, officiellement créées en 2016. « Plus le temps passe, plus les témoins disparaissent et plus le voile de l’oubli tombera sur les crimes », assurait en 2019 Negoman Maric, responsable de l’association des parents de victimes de l’enclave serbe de Velika Hoca, dans l’ouest du Kosovo. Cette dernière année, les chambres ont auditionné près d’une centaine de suspects potentiels, anciens membres de la guérilla de l’Armée de libération du Kosovo (UCK), mais beaucoup redoutaient qu’elles n’accusent que des exécutants, des sous-fifres. Bien au contraire, elles ont choisi de frapper très haut, en lançant un acte d’accusation contre Hashim Thaçi et son bras droit Kadri Veseli.
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