La première place obtenue par D66 lors des dernières élections générales a donné naissance au récit d’un « modèle » centriste permettant de contrer l’extrême droite. En réalité, la situation néerlandaise ne permet pas d’accréditer une telle thèse.
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Le parti d’extrême droite a subi une nette défaite, mais l’ensemble des partis nationalistes et xénophobes progresse. Le vainqueur du scrutin est le parti centriste D66, dont le leader Rob Jetten devrait être le futur premier ministre. Mais le Parlement est très fragmenté.
La députée a participé samedi à Madrid à un bruyant meeting des extrêmes droites européennes, aux côtés du Hongrois Viktor Orbán ou de l’Italien Matteo Salvini, tous très fervents soutiens de Donald Trump. Au risque de brouiller la ligne du RN, resté jusqu’à présent plutôt prudent sur le cas Trump depuis sa réélection.
Les extrêmes droites ont progressé presque partout en Europe, mais pas de manière uniforme. Avec Emmanuel Macron, l’Allemand Olaf Scholz est l’autre grand perdant du scrutin européen. Ursula von der Leyen, elle, semble bien placée pour rempiler à la tête de la Commission. Les partis écolos sont en net repli.
En annonçant qu’il ne siégera plus avec l’AfD, son allié allemand, le Rassemblement national a lancé la recomposition des groupes d’extrême droite au Parlement européen, qui risque de durer tout l’été. Le RN devra trouver de nouveaux alliés pour conserver un groupe.
Au terme de six mois de négociations difficiles, les Pays-Bas sont sur le point de se doter d’un gouvernement inédit : une coalition à quatre, qui intègre l’extrême droite de Geert Wilders, l’allié de Marine Le Pen, aux côtés du VVD, le partenaire libéral des macronistes au Parlement européen.
Au Parlement de Strasbourg, le groupe Identité et démocratie, dont le RN fait partie, s’est trouvé éclipsé ces derniers mois par celui des conservateurs radicaux, affiliés à Giorgia Meloni. Après la victoire de Geert Wilders aux Pays-Bas, ils espèrent tenir leur revanche aux européennes de 2024.
Après la victoire aux dernières législatives du parti d’extrême droite de Geert Wilders qui a réclamé la fermeture des mosquées ou l’interdiction du Coran, certains musulmans ont décidé de quitter de pays. D’autres estiment que ces mesures anticonstitutionnelles ne verront jamais le jour.
Dans la ville industrielle de Velsen, à l’ouest du pays, le PVV a obtenu 30,22 % des voix aux législatives du 22 novembre. À l’intérieur de ses quartiers cernés par les usines, les habitants ont adhéré au discours anti-immigration du leader d’extrême droite.
La victoire aux élections législatives du parti de Geert Wilders est le résultat de deux décennies de normalisation des discours xénophobes et islamophobes. Le PVV a fini par apparaître comme une option légitime au sein d’un bloc électoral orienté à droite.