Voici un malicieux court métrage. Dans un décor de bonbonnière, des propriétaires de chien présentent leur animal de compagnie bichonné, coiffé, voire habillé. Tout en la caressant inlassablement, ces propriétaires racontent l’amour qu’ils portent à leur bête. Et en creux disent leur solitude, leur manque de confiance en eux, les échecs de leur vie. Sans jamais se moquer, Oriol Cervera s’attache au chien pour filmer l’humain. En partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur.
TënketMediapart
Expiré
IlsIls et elles parlent de leur chien, de son alimentation et de ses régimes, des soins en institut, des vêtements, du sommeil, du dialogue avec l’animal. C’est frontal et respectueux. Car très vite, c’est de la crainte de n’être pas aimé – « t’as de l’amour garanti pour la journée » –, de la peur du regard des autres – « même si tu es ridicule, ils ne se moqueront jamais de toi » –, des souvenirs douloureux – « ils me font vivre la maternité que je n’ai pas eue » – qu’il est vraiment question. Ce court métrage de 18 minutes est le travail d’Oriol Cervera, réalisé alors qu’il était étudiant à l’école ECIB à Barcelone, trouvant là un espace d’expérimentation et de création.