« En février 2019, une importante fuite de données a révélé qu’une société de reconnaissance faciale chinoise – SenseNets – traque en permanence la localisation de plus de 2,5 millions de citoyens musulmans dans le Xinjiang. Cette fuite confirme que des technologies de surveillance avancées sont déployées massivement dans la région afin de surveiller le moindre mouvement des habitants », écrit Maxime Matthys. Il eu donc l'idée de télécharger les photos qu'il a prises dans cette région sur des logiciels de reconnaissance faciale afin de montrer ce qui ne peut se voir : la surveillance de masse. Le résultat est effrayant. Maxime Matthys, 24 ans, a reçu samedi 1er juin à Sète le prix Jeune photographe ImageSingulières-Etpa-Mediapart.
Février-mars 2019. Kashgar, région du Xinjiang, Chine. Maxime Matthys s’est rendu deux fois en Chine. Au premier séjour, il pensait travailler sur des questions sociales, mais très vite, il s’est aperçu que la surveillance de masse entravait toute relation. Il a donc décidé de traduire en images cette oppression invisible.