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En Birmanie, les Kachin reprennent la route de l’exode

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Dans le Kachin, au nord-est de la Birmanie, à la frontière chinoise, les combats entre l’armée nationale et les guérillas ethniques ont repris au plus fort. À la suite du coup d’État de la junte, des milliers de personnes ont dû abandonner leurs villages pour rejoindre des camps de déplacés. Ces abris temporaires sont gérés par des ONG dont les réseaux chrétiens, soutiens cruciaux pour cette communauté menacée par des décennies de violence et de répression. Reportage dans un camp aux abords de Bhamo, ville encerclée par trois bases militaires, qui peine à gérer le flux incessant de nouvelles arrivées.

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    © Quentin Veuillet

    14 février 2021, berges de Bhamo. Au début du XXe siècle, Bhamo était un point de passage obligé des caravanes de l’Inde vers la Chine. Ses habitants cultivent traditionnellement des fruits et légumes locaux qui poussent sur les berges de l’Ayeyarwady pendant la saison sèche, lorsque la rivière est au plus bas. Située à moins de 70 km de la province chinoise du Yunnan, la ville est un des postes-frontières officiels pour le commerce entre la Chine et la Birmanie. Si la ville est dominée par des Chinois ou des Shans, les collines de l’autre côté de la rivière sont peuplées par des groupes ethniques kachin qui viennent vendre leurs produits agricoles sur le marché.

    Riche en terres rares et mines d’or et de jade, traversé par des rivières à exploiter pour produire de l’hydroélectricité, le Kachin est un État très convoité par les investisseurs, et financièrement crucial pour la junte militaire.

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