Haïti au bord du précipice après dix-huit mois de crise
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Peyilòk / pays bloqué. Haïti vit un effondrement qui a bien peu de précédents. Depuis le 15 septembre, ce pays de 10,4 millions d’habitants, le plus pauvre des Amériques, est à l’arrêt. Écoles fermées, hôpitaux manquant de tout, coupures d’électricité, d’eau, manque de carburant, tribunaux fermés et un pouvoir politique désintégré : pas de parlement, de gouvernement, de budget, un premier ministre intérimaire et un président, Jovenel Moïse, dont tout le monde ou presque demande la démission. Cette catastrophe remonte à l’été 2018. Le collectif de photographes haïtiens K2D en retrace les principaux moments.
7 juillet 2018, à Delmas. Le parking dévasté du supermarché Mégamart. Le gouvernement vient d'annoncer l'arrêt des subventions à l'achat de carburant, ce qui provoque jusqu'à 50 % d'augmentation des prix. Aussitôt, Port-au-Prince est bloquée par la population. Des barricades sont érigées sur les principales artères de la capitale, des magasins et supermarchés sont incendiés et/ou pillés. Face à ces premières violences qui font au moins quatre morts, le gouvernement revient sur cette mesure. Le 14 juillet, le premier ministre Jack Guy Lafontant remet sa démission au président de la République Jovenel Moïse, au pouvoir depuis février 2017. 60 % des Haïtiens vivent sous le seuil de pauvreté et 24 % sont frappés d'extrême pauvreté, ce qui signifie, selon la Banque mondiale, que 6,3 millions de personnes ne peuvent couvrir leurs besoins de base (lire ici notre précédent article).
Une enquête de Mediapart raconte l’une des plus grandes entreprises de manipulation de l’information intervenue en France ces dernières années. Plusieurs sites participatifs, dont Le Club de Mediapart, en ont été victimes. Au cœur de l’histoire : une société privée, Avisa Partners, qui travaille pour le compte d’États étrangers, de multinationales mais aussi d’institutions publiques.
par
Fabrice Arfi,
Antton Rouget,
Tomas Madlenak
et Lukas Diko (ICJK)
Alors que La République en marche a refusé d’inscrire le droit à l’avortement dans le marbre de la Constitution durant la précédente législature, elle opère désormais un changement de cap non sans arrière-pensée politique, mais salutaire face à la régression américaine.
Comme aux États-Unis, l’accès à l’avortement est compliqué, voire interdit en Pologne, mais aussi en Roumanie et en Hongrie. Ces pays frontaliers de l’Ukraine hébergent plusieurs centaines de milliers de réfugiées de guerre ukrainiennes sur leur sol, qui n’ont parfois pas d’autre choix que d’avorter dans un autre pays.
Une enquête menée par une juge d’instruction française sur la détention au Gabon de deux Français, dont l’ancien directeur de cabinet du président Bongo Ondimba, provoque des remous. Les avocats des deux détenus s’inquiètent pour leur santé et dénoncent un règlement de comptes politique, mettant en cause le fils aîné du chef de l’État gabonais.
par
Fanny Pigeaud
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