Non reconnues en mer, où elles sont encore rarissimes, et sur terre, où elles s’occupent pourtant majoritairement du traitement et de la vente du poisson, les femmes sont confrontées à une division des tâches qui reste très genrée dans ce secteur. Mais la nouvelle génération pourrait amener un élan d’égalité. Pêcheuse côtière, fileteuses, élève au lycée maritime, voici à Lorient leur quotidien.
2heures, 7 janvier, port de Lorient. Anne Le Strat, 38 ans, mène son Chti’Breizh, un fileyeur de 12 mètres de long, jusqu’à la zone de pêche du jour située à deux heures de navigation. Elle emprunte la fameuse « autoroute de Lorient », comme l’appellent les marins du coin, une voie où passent de nombreux bateaux, malgré la visibilité très réduite. Dans le secteur, la présence de femmes est rarissime. Avant d’être derrière le gouvernail, Anne Le Strat était mécanicienne sur le bateau de Didier, son mari, désormais à la retraite. Aujourd'hui seule marin-pêcheuse de Lorient, elle fait partie des 64 femmes à faire ce métier en Bretagne, sur un total de 4 736 hommes, selon un rapport de l’office FranceAgrimer.
Sept ans presque jour pour jour après la légalisation du mariage gay par la Cour suprême des États-Unis, celle-ci a décidé de revenir sur un autre droit : l’accès à l’avortement. Devant l’institution, à Washington, la tristesse des militants pro-IVG a côtoyé la joie des opposants.
La Cour suprême états-unienne, à majorité conservatrice, a abrogé vendredi l’arrêt « Roe v. Wade » par six voix pour et trois contre. Il y a près de 50 ans, il avait fait de l’accès à l’IVG un droit constitutionnel. Cette décision n’est pas le fruit du hasard. Le mouvement anti-IVG tente depuis plusieurs décennies de verrouiller le système judiciaire en faisant nommer des juges conservateurs à des postes clefs, notamment à la Cour Suprême.
Rien ou presque n’est prévu si une députée doit siéger enceinte à l’Assemblée nationale. Alors que la parité a fléchi au Palais-Bourbon, le voile pudique jeté sur l’arrivée d’un enfant pour une parlementaire interroge la place que l’on accorde aux femmes dans la vie politique.
Si la loi de bioéthique a ouvert la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, elle a exclu les personnes transgenres. D’après nos informations, une association qui pointe une « atteinte à l’égalité » a obtenu que le Conseil constitutionnel examine le sujet mardi 28 juin.
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David Perrotin
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