Pour les étudiants serbes, la tristesse se transforme en colère
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Depuis trois mois, un vent de révolte souffle sur la Serbie. Des milliers d’étudiants des universités de Belgrade et de toute la Serbie protestent contre la politique du président Vučić et de son parti. Manifestations, marches pacifiques, blocages de routes et occupation des universités se succèdent. Avec une revendication : l’État de droit et une Serbie débarrassée de la corruption.
Belgrade (Serbie), 27 janvier 2025. Depuis novembre 2024, des milliers d’étudiant·es des universités de Belgrade et de toute la Serbie occupent des bâtiments universitaires et organisent des manifestations pacifiques pour réclamer la transparence, l’État de droit et la fin de la corruption. Leur mouvement est né à la suite de l’effondrement d’une gare récemment rénovée à Novi Sad, le 1ernovembre, qui a tué quinze personnes et en a blessé plusieurs autres. Beaucoup imputent cette tragédie à la négligence du gouvernement, alimentant une grande vague d’indignation publique. Depuis 2012, la Serbie est dirigée par le parti d’Aleksandar Vučić, le Parti progressiste serbe (SNS).