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Inti, 28 ans, sa louve Loula. Il vit en colocation dans un hameau du Couserans. Ses parents sont venus s’installer dans les montagnes ariégeoises dans les années 80. Il a passé une enfance libre au milieu de la nature et ne peut vivre que dans cet environnement. Il travaille à mi-temps à l’entretien des sentiers de randonnée et voudrait acheter une machine forestière pour faire du bois de chauffage. Il gagne 700 € par mois. Pierre Hybre, le photographe, l'a rencontré dans la montagne.
Écoutez Inti :
Inti raconte aussi : « Pour vivre heureux ici c'est simple, il faut se contenter de peu, de ce que la nature nous offre et des relations avec les autres, des choses simples... tout le monde peut l'avoir mais c'est juste une question d'y croire, de ne plus avoir le doute de savoir s'il nous manque ça ou ça. »
Vivre de rien
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Ils ont 400, 700, 1 000 euros (pour une famille avec 3 enfants) par mois pour vivre. Certains sont en marge de la société ; d'autres, victimes de la désindustrialisation, du manque de travail, de l’isolement ; certains enfin s’inscrivent dans un processus de « décroissance ». Pierre Hybre les a rencontrés au printemps et en mai derniers, en Ariège. Situé tout en bas de la France, ce département est l’un des moins peuplés, l’un des plus pauvres. « Une autre particularité de ce coin reculé, raconte Pierre Hybre, est son degré d’acceptation de la différence, assez exceptionnel. La marginalité est ici largement tolérée par la population. » Ce reportage présente, en dyptique, les personnes rencontrées dans leur cadre de vie, et s'accompagne d'un extrait sonore. Il s'inscrit dans la série les « Oubliés de nos campagnes », commandée par le Secours catholique à l'agence photo M.Y.O.P. Deux autres reportages sont visibles ici et là.
Pierre Hybre (Agence MYOP / Secours catholique)
16 novembre 2013 à 12h00