Un micro au tribunal

  • « C’est un lycéen, une comparution c’est sévère »

    © Illustration Ulys pour Mediapart

    Tribunal de grande instance de Nanterre, janvier 2019. Hassan, 18 ans, casier judiciaire vierge, passe en comparution immédiate pour avoir fait passer un chargeur de téléphone et une petite bouteille d’alcool en prison. Le jeune est terrorisé.

  • « Il est 23 heures et miracle, le tribunal revient ! »

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    Tribunal de grande instance de Nanterre, janvier 2018. Yanis, 39 ans, a été arrêté pour trafic de stupéfiants. Placé en foyer suite au décès de son père, il est tombé dans la délinquance et fait depuis des allers-retours en prison. Il dénonce le manque de moyens de la justice et des services de réinsertion. Il est 23 heures, il va passer en comparution immédiate. Les magistrats cachent difficilement leur fatigue. Les avocats s’insurgent contre cette justice expéditive.

  • « Il comparaît pour avoir volé 12 euros d’essence »

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    Tribunal de grande instance de Nanterre, février 2019. Amin passe en comparution immédiate pour avoir volé 12 euros d’essence afin de se rendre à son travail. Plus tard dans la journée, Saïd, Djamil et un autre prévenu comparaissent pour un cambriolage. En cours d’audience, Djamil, assisté d’un interprète, peine à donner son adresse, ce qui provoque plaisanteries et rires de la procureure.