Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
C’est une nouvelle péripétie dans le long débat sur la légalisation de l’aide à mourir. François Bayrou veut scinder le projet de loi discuté au printemps 2024 : d’un côté les soins palliatifs, de l’autre l’aide à mourir. Avec la possibilité que le deuxième volet ne se concrétise pas.
« Fortement recommandé » par le ministère de la santé, le port du masque n’est pas obligatoire dans beaucoup d’établissements hospitaliers. Alors que les virus saisonniers circulent, des soignants ne se protègent pas, y compris en présence de patients fragiles.
Des directeurs alertent sur l’ampleur du déficit de leurs établissements en 2024. Les causes en sont connues : des promesses non tenues du gouvernement sur la compensation des augmentations de salaire et de l’inflation, et la reprise d’une dette colossale de 30 milliards d’euros.
Sept influenceurs algériens résidant en France ont été interpellés pour avoir tenu des propos violents sur les réseaux sociaux contre les opposants au régime. L’expulsion vers Alger de l’un d’eux, avant son procès, a ravivé les tensions déjà fortes entre Paris et Alger.
Cette année encore, les hôpitaux publics sont en tension, alors qu’approche le pic d’une épidémie de grippe qui présente de nombreuses formes graves. Dans des urgences saturées, le risque de « morts inattendues » est au plus haut : deux femmes d’une vingtaine d’années sont mortes en trois jours.
Le système de santé américain est le plus coûteux et inefficace au monde. Il suscite une profonde colère chez une partie des Américains. Certains ont salué l’assassinat d’un assureur santé, mettant en balance cette vie et celles abrégées de millions de malades, incapables de se payer des soins.
Ses routes désormais dégagées, Mayotte découvre l’ampleur de sa dévastation. Certains morts du cyclone sont déjà enterrés. Mais il y en aura beaucoup d’autres sans un accès minimal aux soins et à l’hygiène pour les plus précaires.
Face à la population qui manque d’eau, de nourriture et de soins, les autorités, Macron en premier, communiquent intensément sur les efforts déployés à Mayotte après le cyclone. Mais l’hôpital de campagne sans cesse annoncé ne sera pas effectif avant plusieurs jours, et le ressentiment grandit.
Causé par une grave carence en vitamine C, le scorbut avait quasiment disparu. Des médecins et des chercheurs constatent dans une étude son retour chez les enfants, et une accélération du nombre de cas depuis le covid.
Sur l’île dévastée par le cyclone Chido, habitants, humanitaires et soignants perçoivent encore mal l’ampleur de la catastrophe. Les communications sont coupées avec une grande partie de l’île. Le système de santé est en partie détruit, l’eau et la nourriture commencent à manquer.
Des fonds d’investissement mettent peu à peu la main sur les spécialités médicales libérales les plus lucratives : d’abord la biologie dès les années 2000, aujourd’hui la radiologie. Et pour cause : les pouvoirs publics ont longtemps laissé faire, explique le sociologue Antoine Leymarie.
Depuis la crise du covid-19, l’usage des plateformes de téléconsultation a explosé en France. Des acteurs financiers investissent dans ces entreprises en forte croissance, qui coûtent de plus en plus cher à la Sécurité sociale.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».