Avant l’invasion de l’Ukraine, Maria n’aurait jamais imaginé que son mari, Vania, 46 ans, s’engagerait dans l’armée russe pour aller combattre sur le front. Après son retour de l’enfer des tranchées pour une permission, elle n’a pas plus réussi à le retenir.
Avant la guerre en Ukraine, les échanges étaient nombreux entre l’enclave russe au bord de la mer Baltique et ses deux pays voisins, la Pologne et la Lituanie. Aujourd’hui, les habitants se sentent isolés.
La petite république du Caucase est une des destinations phares des Russes qui quittent leur pays pour échapper à la mobilisation décrétée par Vladimir Poutine.
Dans les manifestations contre la mobilisation militaire décrétée par Vladimir Poutine, les femmes sont largement majoritaires. La contestation monte dans les régions peuplées de minorités ethniques.
Face aux échecs des troupes russes en Ukraine, la stratégie du Kremlin est remise en cause par les pro-guerre, tandis qu’une majorité passive ne veut pas entendre parler de mobilisation.
Effarement, honte, colère sont parmi les sentiments les plus souvent évoqués par les manifestants russes à l’égard de l’attaque lancée par leur pays contre l’Ukraine, qui ont défilé par milliers dans plus de cinquante villes.
À l’antenne de la radio Écho de Moscou chaque semaine pour décrypter l’actualité politique, cette universitaire de 42 ans est appréciée par une population urbaine et éduquée.
Avec la multiplication des condamnations à de la prison ferme, les manifestants russes risquent gros désormais. À Sotchi, sur les bords de la mer Noire, Veronika veut continuer à croire qu’un changement est possible, alors qu'elle a déjà été interpellée, interrogée, et qu'elle a « cru mourir ». Témoignage.
Les menaces des autorités russes n’ont pas arrêté les manifestants. Ils étaient encore des milliers dimanche dans tout le pays à demander la libération d’Alexeï Navalny, l’opposant russe emprisonné depuis le 17 janvier et qui doit comparaître aujourd’hui devant un tribunal de Moscou. Parmi eux, nombreux osent exprimer leur colère dans la rue pour la première fois.
Des dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté dans toute la Russie, dimanche 31 janvier. Plus de 4 500 personnes ont été arrêtées. Les centres-ville de Moscou et Saint-Pétersbourg avaient été bloqués par les forces de l'ordre. Le Kremlin fait le choix d'une répression massive. Entretien avec Dmitri Orechkine, analyste politique indépendant.
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