Une semaine après le déclenchement des violences qui ont ravagé la région druze de Syrie, Mediapart s’est rendu à Soueïda, où les victimes racontent l’horreur. Le cessez-le-feu est précaire ; la ville semble en état de siège.
Des violences confessionnelles dans des quartiers à majorité druze, en Syrie, ont fait plus de cent morts la semaine dernière. Invoquant la défense des minorités, Israël a lancé une vague de bombardements massifs contre le pays en pleine transition.
À Arza, un village du nord-ouest de la Syrie, plus de vingt-cinq résidents ont été tués, le 7 mars, dans un massacre confessionnel. Les habitants sont désormais terrorisés à l’idée de rentrer chez eux.
Au-delà de l’hommage populaire, la milice chiite a voulu faire de cette cérémonie une preuve de résilience. Un exercice qui peine à convaincre face à la réalité du terrain, après plus d’un an de guerre dévastatrice contre Israël.
Dans Damas à peine débarrassée du régime sanguinaire de Bachar al-Assad, les tirs de joie ne s’arrêtent jamais, et la priorité des Syriens est de retrouver leurs proches disparus ou emprisonnés. À la prison lugubre de Saidnaya, des voix se font entendre, venant de cellules non encore libérées…
Des milliers de Libanais se sont précipités sur les routes pour regagner le sud du Liban dès l’annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, qui met provisoirement fin à plus d’un an de violences.
Les travailleurs médicaux et secouristes, dont plus de 150 ont été tués dans des bombardements israéliens depuis le 8 octobre 2023, se sentent pris pour cibles, en violation du droit international. Les autorités dénoncent des attaques « délibérées ».
L’horreur de Gaza semble se reproduire depuis qu’Israël a lancé une campagne aérienne meurtrière sur plusieurs régions du Liban il y a dix jours. Dans la banlieue sud de Beyrouth, les civils qui ont fui leurs villages subissent de nouveaux bombardements.
Des milliers de personnes en provenance des régions bombardées du sud du Liban, proche de la frontière avec Israël, de la Bekaa et de la banlieue sud de la capitale s’entassent dans des écoles à Beyrouth. Tandis que l’État est aux abonnés absents.
Après la série d’explosions qui a frappé le Liban mardi 17 septembre, les hôpitaux de la capitale ont été débordés par un afflux impressionnant de victimes. L’opération visant le Hezbollah a fait neuf morts et plus de 2 800 blessés.
Professeure d’urbanisme et cofondatrice du Beirut Urban Lab, la chercheuse cartographie le conflit à la frontière entre le Liban et Israël. Et montre ainsi le « déséquilibre profond » entre les attaques visant le territoire libanais et celles ciblant le sol israélien.
Des milliers de sympathisants se sont réunis dans la banlieue sud de Beyrouth pour acclamer le discours tant attendu de Hassan Nasrallah. Devant une foule en liesse, le leader du puissant parti chiite n’a pas appelé à la guerre totale, comme beaucoup le craignaient, tout en affirmant que toutes les options demeurent « ouvertes ».