Je suis chercheuse indépendante, associée à l'Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle (laboratoire CREW), spécialiste des Etats-Unis, en particulier le rôle du Congrès et la politique étrangère.
Je m'intéresse aux interventions militaires, aux nouvelles dynamiques partisanes aux Etats-Unis, et à leurs conséquences sur la politique étrangère. Je travaille en particulier sur la transformation de la droite américaine.
Plus d'infos sur mon blog Froggy Bottom: https://froggybottomblog.com
Avec la guerre contre l’Ukraine, la Russie de Vladimir Poutine s’est construite en symbole de la résistance contre la domination des États-Unis, et instrument de revanche du monde non-occidental. Devant les Nations Unies, Joe Biden a du en tenir compte et s’adresser au « Sud global ».
Le coup d’État à Niamey, au Niger, a suscité des réactions antagonistes de la France et des États-Unis, et enclenché une nouvelle ère. Réévaluant la compétence française sur le continent, Washington signifie désormais à Paris que l’ère de l’interventionnisme « libéral » est terminée.
Alors qu’il engage son pays vers les énergies propres, Joe Biden entend poursuivre l’extraction des énergies fossiles. Car la sobriété est la grande absente du débat américain, où l’on préfère développer la capture de CO2. Second volet de notre chronique.
Washington a voté l’été dernier le plus ambitieux plan d’investissement climatique de l’histoire des États-Unis. Lequel produit déjà des effets. Seront-ils durables ? Premier volet de la chronique de la transition énergétique façon Biden.
Face à Vladimir Poutine qui mise sur la lassitude des opinions occidentales, le sommet qui s’ouvre mardi 11 juillet devrait formuler des « garanties de sécurité » en faveur de l’Ukraine. Quant à une future adhésion, elle est désormais soutenue par Paris, qui a fait volte-face.
Les poursuites fédérales contre l’ancien président des États-Unis n’y changeront rien : le pays, et le reste du monde avec lui, n’est pas à l’abri d’une réélection de Trump en 2024. Un risque qui souligne à quel point son mandat a transformé la vie politique américaine.
Tandis que la population est plus mobilisée que jamais pour défendre la démocratie et l’accession à l’Union européenne, le pouvoir administre un régime de plus en plus autoritaire. Sous l’œil intéressé de Moscou, qui cherche à ramener Tbilissi dans son giron.
En attendant la contre-offensive ukrainienne, le Pentagone, le Congrès et l’industrie de défense des États-Unis se préparent à intensifier la production de munitions et de missiles. Si l’opinion opère un repli isolationniste, le soutien à l’Ukraine se fait davantage entendre côté républicain.
La campagne présidentielle a commencé et risque de faire dérailler une politique latino-américaine à peine lancée. Né à La Havane, Alejandro Mayorkas a sous sa responsabilité l’administration des frontières : pas du goût des élus républicains, qui voudraient le destituer.
Alors que Joe Biden a mis la défense de la démocratie au cœur de son agenda intérieur et international, l’exportation américaine la plus efficace depuis les années Trump est plutôt l’attaque de la démocratie, ainsi que la consolidation et l’amplification d’une extrême droite globale interconnectée.
Le 20 mars 2003, l’armée des États-Unis envahissait l’Irak. Une guerre dont les conséquences résonnent aujourd’hui dans le positionnement républicain contre le soutien à l’Ukraine, et s’expriment par la défiance envers les institutions et les médias, à l’intérieur du pays comme à l’étranger.
Le bilan du plus vieux président des États-Unis sera défini par la guerre, véritable test pour sa politique étrangère, test aussi pour un leadership américain en crise. Alors que l’opinion outre-atlantique se montre hostile aux engagements militaires extérieurs, c’était aussi le signal envoyé lundi par Biden avec sa visite surprise à Kyiv.