Culture et idées

La lutte finale d’Aragon, professeur de désir

De la mort d'Elsa Triolet (1970) à sa disparition (1982), Louis Aragon offrit aux regards abasourdis une épiphanie non pas politique (communiste il demeura), mais morale et sexuelle (de garçons il s'entoura). Patrice Lestrohan a enquêté sur cette ultime période pour un livre à paraître le 12 mai, Le Dernier Aragon, plus sensible que voyeur, plus littéraire que people.

Antoine Perraud

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«Aragon et l'art moderne», tel est le thème d'une exposition captivante sise au musée de La Poste, à Paris, jusqu'au 19 septembre 2010. Il y a bien sûr les œuvres de Matisse, Picasso, Braque, Chagall, Léger, Duchamp, Miro, Giacometti, Man Ray, De Chirico, Klee ou Buffet, mises en regard avec des mots, des jugements, des analogies du poète. Mais il y a surtout, au cœur du parcours, en une sorte de crypte laïque, la reconstitution d'une partie du dédale d'images et de textes constitué, jusqu'à son dernier souffle, par Louis Aragon (1897-1982), dans son logis de veuf désespérément joyeux.

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