Zanzibar, ses groupes serviles et ses anfractuosités de liberté

Après « Le Messie du Darfour » et « Les Jangoe », le Soudanais Abdelaziz Baraka Sakin, dans son troisième roman, « La Princesse de Zanzibar », décrit une société bâtie sur l’esclavage et la cruauté. Mais où certains êtres creusent des espaces de liberté.

Sébastien Omont (En attendant Nadeau)

10 décembre 2022 à 16h35

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Dans les premières pages, un sorcier calcule l’âge réel du sultan de Zanzibar : c’est le même que celui de Satan lorsqu’il refusa l’ordre divin de se prosterner devant la créature de Dieu, « l’Humain ». Le ton est donné : récits tirant vers le conte et le mythe, superstition, comique et déni d’humanité entrelacent satire de l’oppression et bonheur de raconter. La première moitié du roman dessine sur l’île le crépuscule d’un conte de fées pourrissant. On y suit la princesse, fille du sultan, parangon de la classe dirigeante d’origine omanaise qui vit dans le luxe et les plaisirs, grâce à une foule d’esclaves lui évitant le moindre effort.

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