1940-1945 : Léon Blum au supplice, des documents inédits
Ces encouragements du chansonnier Montéhus (1872-1952) datent du Front populaire («Vas-y Léon, faut qu'Marianne ait raison»). Quatre ans plus tard, Léon Blum (1872-1950) était victime de la serre nazie. Arrêté en septembre 1940, il ne sera libéré, de justesse, qu'à la fin d'avril 1945. Dans un livre qui sort aujourd'hui, «Je vous promets de revenir», Dominique Missika, s'appuyant sur des lettres inédites, retrace le calvaire d'un grand esprit traité en pestiféré durant toute l'Occupation. Une étonnante leçon de droiture et d'espoir.
DansDans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, le 27 juin 1947, alors que la guerre froide commençait, qu'un oubli sélectif s'annonçait, que certains collaborateurs pointaient à nouveau le mufle («Machine à Recycler les Pétainistes», c'est ainsi que Le Canard enchaîné surnommait alors le MRP, à l'origine parti d'authentiques résistants démocrates-chrétiens), Léon Blum, 75 ans, rendait hommage à Jean Zay (1904-1944).