Très récemment, Olivier Cadiot prescrivait de « ne pas faire de poèmes sur les migrants. Ni minimalistes ni répétitifs. Ne dites pas je à leur place. (…) Arrêtez l’art ». Injonction de bon sens. Pensait-on tout du moins jusqu’à la lecture d’un poème, justement, de Niki Giannari, « Des spectres hantent l’Europe ». Un poème grec sur les migrants n’étonne qu’à moitié. La Grèce compta et compte encore tant d’émigrés et de réfugiés qui chantèrent l’exil. Le présent texte ne s’adresse pas aux familles laissées derrière, mais bien à nous, Européens, depuis Idomeni, aux syllabes si évocatrices de l’Iliade.
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