La brutalité de la disparition de Paul Otchakovsky-Laurens met en évidence sa plus grande qualité d’homme et d’éditeur : la cohérence, le sens qui se dégage de toute évidence de la maison qu’il a bâtie. La constance, l’engagement esthétique (donc, aussi politique), l’amitié, la persévérance dans le temps. Les éditeurs sont rares à allier autant de qualités à contre-courant des exigences de reconnaissance éphémère, chiffrable et rentable tout de suite, dans l’instant. On hésite à utiliser le mot « dernier », car il est presque trop facile de dire qu’il est le dernier à avoir bâti une maison et un catalogue sur son goût à lui seul, sur son regard éminemment personnel, avec tout ce que cela induit de prise de risque et de témérité, de sûreté et de fragilité potentielle.
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