Culture et idées

La phobie d'une France algérienne

Brice Hortefeux n'a pas «dérapé». Il a enfoncé le clou, mû par une peur panique de l'Arabe, qui hante la Ve République, née précisément du tohu-bohu de la décolonisation. La reconquête menée par les «musulmans» contre les «Européens», sur le territoire de ces derniers, a toujours été le fantasme inavoué de la politique française depuis l'indépendance de 1962. L'immigré est perçu comme une cinquième colonne. Les blagues les plus épaisses ne protègent pas de cette peur au ventre, qu'incarne le ministre à la langue pendue. Sa galéjade est lourde comme le symptôme national qu'elle recèle et révèle: l'Algérien, voilà l'ennemi ! Démonstration, vidéos à l'appui...

Antoine Perraud

Brice Hortefeux n'a pas «dérapé». Il a enfoncé le clou, mû par une peur panique de l'Arabe, qui hante la Ve République, née précisément du tohu-bohu de la décolonisation. La reconquête menée par les «musulmans» contre les «Européens», sur le territoire de ces derniers, a toujours été le fantasme inavoué de la politique française depuis l'indépendance de 1962. L'immigré est perçu comme une cinquième colonne. Les blagues les plus épaisses ne protègent pas de cette peur au ventre, qu'incarne le ministre à la langue pendue. Sa galéjade est lourde comme le symptôme national qu'elle recèle et révèle: l'Algérien, voilà l'ennemi ! Démonstration, vidéos à l'appui...

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