Culture et idées Chronique

« Eau argentée » : mille et une images de Syrie, et le cinéma fut

Sortie d'Eau argentée d'Ossama Mohammed et de Wiam Simav Bedirxan, lui, 60 ans, en exil à Paris, et elle, 35 ans, risquant sa vie dans les ruines de Homs. Un film de guerre qui se risque à mixer et monter toutes les images du monde pour leur offrir la liberté des poètes.

Emmanuel Burdeau

EAU ARGENTÉE Bande Annonce (France - Syrie) © Bandes Annonce Cinéma

Sur un écran noir, ces mots, en français et en arabe : « Et le cinéma fut. » La première vision humaine donnée par le film que cosignent un cinéaste syrien confirmé et une jeune poétesse kurde, Ossama Mohammed et Wiam Simav Bedirxan, est celle d’une naissance : les vagissements, dans une bassine, d’un nouveau-né à qui l’on coupe le cordon ombilical. On ne voit pas grand-chose. Des paquets de pixels se promènent dans le cadre, tantôt solides, tantôt bavants. Ils semblent à la fois exposer et protéger la venue au monde.

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