Murs délabrés en contre-plongée, plafonds écaillés, terrasses habitées...: à travers trois séries photographiques en très grand format présentées à la Maison européenne de la photographie jusqu'au 30 janvier, Marie Bovo révèle les espaces intermédiaires où s'installent les immigrés: «Des lieux à mi-chemin entre l'intime et le dehors dans la tension exacte de ce qui se joue sur le plan social.» Entretien vidéo dans l'article.
«Je«Je ne trahirai les normes que de manière prudente, rusée et quasi clandestine», écrivait Jacques Derrida . Si Marie Bovo est une photographe hors-normes et rusée, son œuvre ne trahit jamais son sujet. Odyssée des espaces anthropiques, les trois séries photographiques Bab-el-Louk (2007), Cours intérieures (2008-2010) et Grisailles (2010) présentées à la Maison Européenne de la Photographie (jusqu'au 30 janvier 2011) révèlent l'envers des décors des migrations.