Né en décembre 1923, déporté à 20 ans à Buchenwald, Jorge Semprún anticipe la disparition des témoins, puis réfléchit sur la société du camp, pour revenir enfin sur ce luxe spirituel que fut la conversation pour une minorité d'internés.
A 86 ans, Jorge Semprún nous rappelle que tout bonheur européen contemporain n'aura jamais pu naître que de l'horreur concentrationnaire, nazie comme soviétique. Conversation en trois temps, dont voici le premier.
Jorge Semprún réfléchit sur la société inégalitaire, fraudeuse et parfois solidaire du camp de Buchenwald, tout en soulignant l'aveuglement que put susciter le Goulag. Et saisit le XXe siècle comme celui des barbaries.
Jorge Semprún revient sur un aspect méconnu qui scandalise parfois: sur les pentes de l'Ettersberg, la colline où Gœthe travaillait, le camp nazi de Buchenwald abritait quelques déportés ayant encore la force de converser...
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L’Espagne commémore cette année les 50 ans de la mort de son dictateur, le 20 novembre 1975, dans un climat électrique. Plongée dans les batailles mémorielles du pays, alors que les extrêmes droites, du parti Vox à l’influenceur Alvise Pérez, séduisent chez les nouvelles générations, en particulier les…
Tout a commencé en 2021, quand une tragédie oubliée émerge de la mémoire familiale de la journaliste et réalisatrice Safia Kessas. Le 23 mai 1956, l’armée française aurait investi nuitamment trois villages de Kabylie, tout proches de celui de ses parents, et massacré impitoyablement en quelques heures…
Et si le pacifisme avait quelque chose à nous dire, dans notre monde englué par les guerres ? L’idée a quasiment disparu du débat public, elle a pourtant jalonné l’histoire du XXe siècle. De la Pologne à l’Algérie, en passant par le Libéria et la France, des voix percutées par les conflits se sont élevées…