Série Épisode 3 Jorge Semprún: le camp, l'écriture, la vie

Jorge Semprún: «Conversations dans l'Ettersberg»

Jorge Semprún revient sur un aspect méconnu qui scandalise parfois: sur les pentes de l'Ettersberg, la colline où Gœthe travaillait, le camp nazi de Buchenwald abritait quelques déportés ayant encore la force de converser...

Antoine Perraud et Sylvain Bourmeau

Au cours de la nuit d'un dimanche de décembre 1944, Jorge Semprún changea d'état civil pour échapper à l'ordre de le liquider venu de Berlin, ce dont l'avait averti la résistance communiste de Buchenwald. Il lui fallait passer dans la clandestinité en devenant, aux yeux de l'administration du camp, un jeune Français pétri de littérature, dont il prit l'identité après l'avoir veillé durant son agonie, à l'infirmerie, comme le raconte l'un de ses plus beaux livres: Le Mort qu'il faut (Gallimard, 2001).

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